La Charente avait annoncé la mesure vendredi. La Vienne lui emboîte le pas et interdit, elle aussi, les rassemblements festifs et familiaux de plus de 30 personnes dans les établissements recevant du public, à compter de ce lundi 28 septembre et jusqu'au 12 octobre.
Comme la Charente, la Vienne est, elle aussi, passer en zone d’alerte, premier degré de la nouvelle classification adoptée par le gouvernement. 72 départements sont concernés par ce premier niveau qui en compte quatre. La Zone d’alerte est caractérisée par une circulation active du virus (plus de 50 cas positifs par tranche de 100 000 habitants), sans pour autant que les services de réanimation ne soient fortement impactés.
Dans les départements concernés, le préfet est autorisé à prendre un certain nombre de mesures restrictives pour enrayer la propagation du virus. Le port du masque peut ainsi être étendu, les soirées étudiantes peuvent être frappées d’interdiction et les évènements culturels sont susceptibles d’être annulés. Le préfet peut également limiter le nombre d’exposants sur les marchés, et jusqu’à interdire les soirées dansantes.
Les "rassemblements festifs" sont particulièrement visés.
Concernant justement ces rassemblements festifs, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué la semaine dernière que "les fêtes, mariages, tombolas, évènements associatifs, anniversaires, communions devront se tenir en petit comité de moins de 30 personnes." Les deux préfètes de la Charente et de la Vienne, les deux départements picto-charentais en Zone d’Alerte, ont donc rendu public leur arrêté ce lundi 28 septembre, la mesure s’étendant jusqu’au 12 octobre minimum.Si le détail des mesures restrictives est laissé à l’appréciation de chaque préfecture en fonction des spécificités de son territoire, celle concernant les rassemblements festifs est imposée à l’ensemble des départements concernés. Toutefois l’interdiction de réunir plus de 30 personnes est détaillée de manière relativement précise.
Cette limitation concerne "les rassemblements de types festifs et familiaux se tenant dans un établissement recevant du public de type L (salles des fêtes, de quartier ou polyvalentes) et CTS (Chapiteaux, Tentes et Structures)". Les activités associatives et professionnelles se déroulant elles aussi dans ces établissements recevant du public, demeurent autorisées. A charge pour les organisateurs de mettre en place un protocole sanitaire strict.
Les différences de traitement tiennent à la définition du terme "rassemblements festifs", que les services de l’état se sont efforcés de préciser. Ils "peuvent se comprendre comme les événements avec restauration/boissons susceptibles de se transformer en soirée dansante". Sont donc concernées les fêtes locales, soirées étudiantes et fêtes de familles.
Les cérémonies religieuses se tenant dans les lieux de culte, ne sont pas soumises à cette jauge de 30 personnes.