L'horizon est toujours aussi sombre pour la communauté de communes Creuse Grand Sud. La chambre régionale des comptes préconise une augmentation de 41% de la pression fiscale sur les habitants pour combler le déficit. Une mesure radicale que refusent les élus.
Pour éponger les dettes de la communauté de communes Creuse Grand Sud, la chambre régionale des comptes a une solution. Radicale. Augmenter massivement les impôts. Les magistrats de la chambre donnent des chiffres : +41% pour la part intercommunale des impôts sur les ménages, c'est-à-dire la taxe d'habitation et les taxes foncières. Quant au taux sur les entreprises, c'est simple, il serait porté à son maximum.
Les élus refusent d'augmenter les impôts
Une potion amère pour les élus de ce territoire et qu'ils ne comptent pas appliquer. Augmenter les impôts de leurs administrés serait pour eux dégrader encore un peu l'attractivité de leurs communes. Ils veulent croire à une alternative. Mais alors que la vente du plus important actif de la Com Com, le foyer d'accueil médicalisé de Gentioux est pour le moment ajournée faute d'acheteur, les options se réduisent.
Augmenter les contributions des communes
Le président de Creuse Grand Sud va proposer aux conseillers communautaires que les communes contribuent davantage à la collectivité, notamment pour compenser le coût des compétences transférées. Il va également contacter le ministère de l'Economie à Bercy pour demander une avance remboursable. Un prêt à taux zéro dont la commune pourrait étaler le remboursement sur plusieurs années sans mettre ses finances dans le rouge. Cette solution a la préférence de l'exécutif de Creuse Grand Sud.
De nouvelles coupes dans les dépenses
Quoi qu'il en soir, et alors qu'un plan d'économie de 900 000 euros a déjà été voté par les élus communautaires, ils vont devoir à nouveau trancher et procéder à de nouvelles coupes franches dans les dépenses. 85 personnes sont actuellement salariées de la structure intercommunale, certains contrats à durée déterminée pourraient ne pas être renouvelés. A défaut de solution viable, le préfet pourrait reprendre la main, les propositions jugées jusqu'alors inacceptables de la chambre régionale des comptes deviendraient alors une réalité.
Concernant le volet judiciaire de l'affaire, sur les soupçons de faux en écriture publique, de nombreuses auditions ont eu lieu. L'affaire porte sur une ligne de trésorerie de 2.8 millions d'euros ouverte sans le vote les élus. Le parquet indiquera à la fin du mois de juin 2017 s'il décide d'engager des poursuites à l'issue de cette enquête préliminaire.