Que se passe t-il au sein de la caserne d'Aubusson ? Neuf sapeurs-pompiers volontaires ont déposé le casque. Ils alertent les élus sur une gestion qu'ils considèrent inadaptée.
Le malaise couvait depuis plusieurs mois. Mais c'est en septembre dernier qu'il arrive aux oreilles des élus. Plusieurs sapeurs-pompiers volontaires de la caserne d'Aubusson leur révèlent certains dysfonctionnements, notamment avec leur nouveau chef de centre. Les élus s'emparent du problème. Michel Moine, maire d'Aubusson, raconte le climat tendu autour de cette affaire :
"On voulait absolument nous faire dire de combien de membres était constituée cette délégation. Ce que nous nous sommes refusés à faire", poursuit-il.Une chasse aux sorcières s'est mise en place.
Neuf départs, soit 25 % de l'effectif
De son côté, la hiérarchie du SDIS oppose d'abord un démenti cinglant, avant d'accepter finalement une réunion en janvier 2017. Au cours de cette réunion, brimades et sanctions injustes sont évoquées. Depuis, neuf sapeurs-pompiers volontaires ont déposé le casque, soit 25% de l'effectif.
Des départs qui n'inquiètent pas Bertrand Labar, le président du SDIS 23 : "La disponibilité de ceux qui sont là pour le moment augmente. On voit que le groupe qui existe à Aubussuon fonctionne très bien et peut-être même mieux qu'avant."
Le colonel Delcroix, lui, parle de brebis galeuses alors même que ces volontaires démissionnaires comptaient pour la plupart plus de vingt ans de carrière.
Les élus, pour qui le problème vient du management, alertent le préfet, ainsi que Valérie Simonet, la présidente du conseil départemental de la Creuse. Le président du SDIS 23 annonce quant à lui un prochain changement à la tête du centre d'intervention d'Aubusson.