Européennes 2024. "Nous avons un bilan, qui est important, qui demande à être déployé", selon Bérengère Abba, pour la liste "Besoin d’Europe"

Le 9 juin 2024 auront lieu les élections européennes : nous sommes appelés à voter pour élire nos députés au sein du Parlement européen. Pour ce scrutin à un tour, de nombreuses listes nationales proposent leurs candidats. Vue du Limousin, gros plan sur la liste "Besoin d'Europe" commune à Renaissance (et alliés), pour laquelle Bérengère Abba est venue battre campagne en Creuse.

Ce dimanche 9 juin au soir, les bureaux de vote ouvriront leurs portes pour les élections européennes. Trente-huit listes sont en lice, dont la liste Renaissance, conduite par la macroniste Valérie Hayer.

Bérangère Abba, figure en 17ᵉ position sur cette liste. Elle a été secrétaire d’État à la biodiversité, entre 2020 et 2022. Elle est membre du parti Horizon d’Edouard Philippe. Elle a fait campagne en Creuse, ce dimanche 2 juin, à l’invitation de Jean-Baptiste Moreau, ancien député du département. Elle a ensuite répondu à nos questions dans l'édition d'ICI 19/20 en Limousin. Entretien.

 

Quel serait selon vous l’argument prioritaire pour convaincre les gens d’aller voter ?

Bérengère Abba : Je crois qu’au-delà de l’argument, c’est la rencontre. On l’a vécu aujourd’hui (ce dimanche 2 juin, NDLR), dans la Creuse. Le simple fait de rétablir ce contact, de se redire même dans un cadre très informel comme on l’a fait cet après-midi sur différents évènements. La place de l’Europe dans notre quotidien, l’importance du projet européen et de tous les dispositifs qui sont mis en œuvre au niveau européen pour nos territoires, je crois que c’est une façon de redonner conscience de l’importance de ce scrutin, du 9 juin. Parce que même s’il semble parfois lointain, il met en jeu beaucoup de notre quotidien. 

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Aujourd’hui, le monde rural, notamment le monde agricole est plutôt hostile à Bruxelles. Les agriculteurs ont beaucoup manifesté en début d’année même si les aides européennes pour eux sont importantes. Là aussi, comment convaincre les agriculteurs que c’est important d’aller voter ? Que l’Europe demeure importante pour eux ?

Je ne crois pas qu’ils soient hostiles. Je rencontre tous les jours ou presque des agriculteurs, parce que je m’attache beaucoup à la ruralité, ils ne sont pas hostiles à l’Europe. Ils sont inquiets, souvent. En colère parfois, de la lourdeur administrative, du côté technocratique de l’Europe. Mais ils reconnaissent, bien évidemment, l’importance pour la plupart de ce que la PAC préserve et accompagne l’agriculture française.

Ils sont tout à fait conscients des transitions à l’œuvre et ne s’y refusent pas. Et je refuse cette caricature qui voudrait que les agriculteurs refusent tous ces changements, de pratique et cette prise en compte aujourd’hui de la question des ressources qui est absolument nécessaire. Des ressources en eau, notamment. Tout le travail qu’on fait aussi sur les accords commerciaux au niveau international, ils ne sont pas fondamentalement contre, simplement, ils veulent que ces dispositifs soient adaptés à l’agriculture française. Et que les politiques nationales, européennes les accompagnent dans cette transition. L’Europe offre des solutions.

Il faut non seulement convaincre de voter, de voter pour votre camp parmi 38 listes. L’enjeu, c’est d’arriver au 9 juin, au moins en deuxième position. La liste de Raphaël Glucksman pour le PS est sur vos talons. Être en troisième position, ce serait un échec ? 

On ne va pas faire de politique-fiction, on a vu en 2019, que de grosses surprises se jouent dans les derniers jours, et même dans les dernières heures, qui précèdent la fermeture des bureaux de vote. On est confiant sur le fait que les Français voudraient nous donner la possibilité de poursuivre le travail de Renew, le groupe dans lequel nous siégeons au niveau européen. Nous avons un bilan, qui est important, qui demande à être déployé, à être massifié. Et le groupe Renew, qui est un groupe pivot au Parlement européen, permet de le faire. En rassemblant différentes sensibilités, plus ou moins de centre droit, de centre gauche, avec les différents groupes du Parlement. Ça nous permet de mettre en œuvre des politiques qui sont extrêmement structurantes et surtout d’être en cohérence avec les politiques nationales, et avec les différentes collectivités avec lesquelles nous travaillons.

 

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