Faux-la-Montagne : une caserne de pompiers plus que volontaires

Ruralité rime ici avec solidarité. Dans cette caserne au cœur du plateau des Millevaches, 16 pompiers volontaires assurent le premier maillon de la chaîne des secours. Le premier hôpital est à une heure de route. Un documentaire signé par l'un d'entre eux a d'ailleurs vu le jour...

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A Faux-la-Montagne, la caserne Jean Morel est au chevet de ses 400 habitants. Située dans une zone très rurale, les pompiers, tous volontaires, sont essentiels pour porter secours aux habitants...le premier hôpital se situe à plus d'une heure en voiture. Samuel Deléron, pompier volontaire lui-même, décide de montrer une autre image de la ruralité en déposant son habit de feu pour sa caméra. Résultat : un documentaire inédit sur ces pompiers de la Creuse.

700 mètres d'altitude, 6 habitants au m² 

Faut qu'on se le dise, Faux-la-Montagne c'est pas l'endroit qui fait le plus rêver sur le papier. Pourtant, ce village creusois serait l'un des plus dynamiques et atypique de la Creuse selon Samuel Deléron. Installé depuis 20 ans dans ce bourg, il décide de devenir pompier volontaire à 40 ans, séduit par la proximité

Une année de tournage dans le quotidien des pompiers de son village mais aussi deux producteurs à ses côtés dont Koox production basé à Limoges, Les Films de l'Aqueduc , implanté à Paris et France Télévisions.

Pourquoi ce documentaire ?

Le monde de l'audiovisuel n'est pas inconnu pour Samuel Deléron puisqu'il a d'abord été cameraman pour la chaîne de télévision locale, Télé Millevaches. Coïncidence peut-être, les bureaux de la chaîne se trouvaient face à la caserne de pompiers… une idée émerge, celle de faire un film sur Faux-la-Montagne :

Je ne savais pas par où commencer, je voulais faire un truc avec les gens du coin… les pompiers ça m'a fait tilt !

Samuel Deléron

En offrant au téléspectateur un documentaire vécu de l'intérieur d'une caserne par un pompier volontaire de cette caserne, il met en lumière un métier passion.

Etre pompier volontaire

On a un bip accroché à la ceinture qui sonne lorsqu'on est appelé à la caserne, c'est un objet symbolique du pompier.

Samuel Deléron

durée de la vidéo : 00h00mn53s
Archives du reportage "Le bénévolat à Faux-la-Montagne rompt l'isolement et la désertification du village" du 7/02/2011 ©INA - France Télévisions

Les pompiers volontaires ont chacun une vie professionnelle et personnelle à côté de leur engagement. Cette vocation, ils aimeraient la démocratiser car trop de gens ont encore une image biaisée du métier, ce qui limite les recrues : "pour devenir pompier volontaire, il n'y pas forcement besoin d'être un grand sportif" rappelle Samuel Deléron. Dans cette caserne, 11 homme et 5 femmes dont Gentiane Davigo, fraîchement diplômée du concours de sapeur-pompier professionnel.

Devenir pompier volontaire c'est avant tout un engagement humain pour aller vers les autres, d'autant plus sur des terres isolées.

Gentiane Davigo

Dans l'attente de trouver un poste de capitaine professionnel, Gentiane s'occupe de toute l'unité de vaccination de la Creuse. Elle se souvient de ce qui l'a poussé à s'engager à Faux-la-Montagne :

Ce qui m'a plus c'est le côté petit, humain, avec plein de personnes d'horizons différents qui peuvent y rentrer, et cette sensation d'être utile. Sur un petit territoire c'est plus concret, on sait qui sont les gens.

Gentiane Davigo

La crise du Covid-19 n'a pas épargné cette petite unité puisque depuis l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les pompiers, 4 pompiers volontaires de la caserne Jean Morel se sont retirés, refusant la pression vaccinale. Ils sont désormais 12 au lieu de 16 au sein du quartier. Samuel Deléron ne comprend pas : "c'est une mesure pas du tout adaptée pour ces territoires… on a perdu des amis".

"Un documentaire qui change du sensationnel" 

Les pompiers du groupe on eu la chance d'assister à une projection en avant-première du documentaire, à domicile, chez le réalisateur Samuel Deléron. Cette pompier en garde un très bon souvenir :

On s'est réunis dans son jardin en plein air, c'était super chouette ! Il a réussi à faire quelque chose de vraiment émouvant, ça change des reportages à effets sensationnels.

Gentiane Davigo

Le documentaire a aussi inspiré un podcast sur le média Podcastine : "Pompiers de la Creuse, les sirènes du désert" 

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