Les agriculteurs creusois du nord du département doivent s'organiser après la suspension de l'activité de l'abattoir de Boischaut dans l'Indre, à la suite de la diffusion de nouvelles images de maltraitance animale. Ils étaient nombreux à utiliser cet équipement.
Selon la FDSEA de la Creuse, ils sont entre 150 et 200 éleveurs creusois à utiliser cet abattoir situé à une vingtaine de kilomètres au nord de leur département, près de la commune de la Châtre dans l'Indre.
La suspension de l'activité, décidée hier samedi 3 novembre par le ministère de l'Agriculture après la diffusion d'une nouvelle vidéo de l'association de défense animale L214, aura donc pour eux de lourdes conséquences.
Beaucoup d'éleveurs ont été surpris et choqués par les images révélées par l'association L214.
Ils vont devoir trouver d'autres solutions pour faire abattre leurs bêtes.
Les temps de transport pour emmener les animaux vers d'autres abattoirs (Ussel ou Limoges) vont être multipliés.
Pour que leurs vaches soient abattues dans de bonnes conditions, certains pensent louer les services d'un abattoir mobile. Mais une telle structure coûte très cher et ne sera pas forcément disponible dans l'immédiat.
Un nouveau coup dur pour les éleveurs après la sécheresse de l'été et la pénurie de foin. Ils craignent désormais de voir s'écrouler le prix de la viande.