À Guéret, en Creuse, le festival Hard Mess fait vibrer la ville. Trois jours de fête, une quarantaine d'artistes et plusieurs milliers de passionnés de musique électronique.
"Ça tape fort quand même ! C’est vrai que c’est pas mal !"
Plutôt surpris, visiblement ravi, un festivalier résume, en quelques mots, l'ambiance du Hard Mess de Guéret.
170 battements par minute,105 décibels dans les oreilles et la banane scotchée aux lèvres : la recette est éprouvée et elle attire durant tout le week-end un public venu de toute la France.
On n’est pas loin de la rave party, mais c’est légal. C’est encadré, y a la sécurité, y a tout ce qu’il faut.
Un festivalier
Et si le public est nombreux, il est aussi varié. Tous les âges sont bienvenus et tous les goûts sont dans la nature.
J’ai 43 ans, mon père écoutait du classique, du jazz et du rock. Ma mère écoutait plutôt de la variété française, et moi, j'ai tout rassemblé. Ça donne un gros brouillon, mais moi, je m’y retrouve.
Un festivalier
Deux scènes, trois jours de festival et plus de trente-cinq artistes, la recette semble prendre même si les organisateurs de l'association ADAS Music avouent que, financièrement, le fil reste très ténu.
On est une petite association à Guéret. On n’a pas les reins très solides. On a eu un déficit assez important sur la première édition. On a eu très peu de subventions. Le département nous a soutenus, et l’Europe, mais malheureusement la Région ne nous a pas suivis pour cette édition. Le but, c'est vraiment de voir des gens qui s’amusent et faire bouger notre département. On espère pouvoir continuer. Mais c’est vrai que, financièrement, on est fragiles.
Damien Monteil, ADAS Music
Du côté des forces de l'ordre, c'est aussi l'occasion de se mobiliser. Vingt-cinq agents sur place ce week-end dont deux pilotes de drones et un chien.
On a non seulement des gens qui viennent pour leur consommation personnelle, mais on a aussi des gens qui viennent pour revendre à d’autres festivaliers. Donc, on est à peu près sûrs de trouver des drogues, notamment les drogues de synthèse.
Commissaire Xavier Badier, directeur départemental de la sécurité publique de la Creuse
Alors pas de surprise : avant de rejoindre la fête, il faudra se soumettre à un contrôle minutieux.