Creuse : l'hôpital de Guéret sous administration provisoire de l'Etat

Le directeur du centre hospitalier de Guéret, Frédéric Artigaut, quitte ses fonctions et confie la gestion de l'établissement un triumvirat nommé par l'Etat. Une décision exceptionnelle.

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Ce n'est pas tout à fait un ouf de soulagement mais cela s'en rapproche. A la CGT de l'hôpital de Guéret, le directeur ne va pas être beaucoup regretté : "Le dialogue social était rompu avec lui, résume Emmanuelle Tschirhart. Mais il n'y avait pas qu'avec nous. Les médecins ont également démissionner de la commission médicale d'établissement."

Frédéric Artigaut a remis le sort de l'hôpital entre les mains de l'agence régionale de santé, avant de quitter la direction de l'établissement. Un triumvirat, composé d'anciens directeurs d'hôpitaux, va prendre la tête du centre hospitalier avec les pleins pouvoirs, en attendant qu'une nouvelle direction soit nommée. 

"J'espère qu'on va pouvoir travailler avec cette direction provisoire pour trouver des solutions tous ensemble", déclare Michel Vergnier, président du comité de surveillance de l'hôpital et maire de Guéret (PS).

Cette administration provisoire, qui pourra donc se passer de toutes les instances, va avoir la lourde tâche de gérer un hôpital où le déficit atteindrait les sept millions d'euros.

Un hôpital dans la tourmente

Mais avec quelle feuille de route ? Faire encore des économies - si tant est que cela soit possible -, ou essayer de relancer l'attractivité ? C'est là toute la question.

"Il faut que l'on soit constructif", prévient le député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau (LREM). "Parce que la fermeture de lit, c'est une solution court-termiste mais, à long-terme, cela réduit l'activité."

"Plus de 60% des Creusois vont se faire soigner en dehors du département, constate le parlementaire. Mais ce n'est pas une fatalité, si l'hôpital retrouve des bons médecins, qui sont là régulièrement, alors on pourra de nouveau attirer les habitants."

Quant au déficit, une partie sera prise en charge par l'Etat. De quoi repartir sur de bonnes bases ? Seul l'avenir le dira. 
 
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