Ce mercredi 20 mai, les Creusois ont pu à nouveau contempler les loups du parc animalier des Monts de Guéret. Après cette première réouverture à quoi peut-on s'attendre pour cet été?
Cela n'a pas été l'affluence des grands jours (et en un sens tant mieux) mais cinq familles sont tout de même venues ce mercredi profiter de la réouverture du parc aux loups. Une visite pas tout à fait comme avant. Un sens de circulation unique a effectivement été mis en place pour éviter tout croisement.
Un plan de visite à sens unique
Il faut dire que le parc s'y prête bien. Sur une surface de 13 hectares, le chemin fait un kilomètre et demi et on l'empruntait déjà traditionnellement dans le même sens que celui désormais imposé. Un plan est proposé aux visiteurs et une signalétique a été mise en place pour les guider, en plus de toutes les précautions d'usage liées au Covid et désormais bien connues.En parlant de guidage il faut cependant faire une croix sur les visites guidées et les animations. Fini le nourrissage organisé quotidiennement autour de 16 heures qui permettait de photographier les bébêtes en flagrant délit de gourmandise avec une cuisse de poulet entre les crocs.
Une solution à l'étude, qui sera certainement mise en place avant l'été pour que les visiteurs ne passent pas à côté de ce moment. Pour l'instant, le directeur savoure le contact retrouvé avec le public.Une réflexion est d'ores et déjà en cours pour que les visiteurs puissent de nouveau profiter de ce moment. Nous allons déjà voir dans un premier temps, ce qui leur manque le plus. Si c'est bien le nourrissage, nous pourrions emmener des petits groupes assister à ce qui n'est ordinairement pas accessible : le moment où nous ouvrons les enclos et où nous amenons des carcasses entières (de mouton) pour nourrir les meutes. Ils pourront voir le comportement des loups devant les gros morceaux. C'est d'ailleurs plus proche de la réalité de la vie du parc puisque le nourrissage anciennement proposé consistait en un faible apport de nourriture tous les jours dans le même enclos. Abel Guittard le directeur du parc
Dans les semaines qui viennent, il compte bien mettre le paquet sur la communication pour persuader un maximum de touristes de venir en Creuse cet été alors que les voyages à l'étranger semblent compromis.C'est très rassurant de voir du monde dès le premier jour alors que l'annonce de la réouverture n'avait pas tellement été diffusée en dehors des réseaux sociaux. Nous avons déjà des coups de fils pour ce week-end. Abel Guittard
Une offre touristique pour l'été
Ces touristes auront-ils cependant toujours quelque chose à faire dans les Monts de Guéret à part venir voir les loups ?Cette question, Jean-Luc Barbaire, l'élu responsable du tourisme au sein de la communauté d'agglomération du Grand Guéret aimerait bien pouvoir y répondre. Mais il ronge son frein en attendant les déclarations d'Edouard Philippe le 2 juin.
Pour rappel les monts de Guéret c'est en plus des loups : un parc aventure accrobranche, la tyrolienne de la plage Jouillat, les sorties en canoé et kayak sur la Creuse, le mur d'escalade de Glenic et les espaces de baignade de Jouillat et d'Anzème.
En attendant les 1000 kilomètres de sentiers randonnée/trail/VTT ont bien été entretenus et seront praticables.Nous avons déjà réfléchi à toutes les solutions pour rouvrir toutes ces infrastructures dans des conditions de sécurité optimales. Tout est possible même si ce n'est pas toujours facile, il faudra retrouver le personnel saisonnier et éventuellement le former pour encadrer le parcours accrobranche et la tyrolienne de Jouillat notamment. Tout ne sera peut-être pas ouvert sept jours sur sept car appliquer les consignes de sécurité va nécessiter du travail en plus. Jean-Luc Barbaire
Pas question en revanche de maintenir le festival des sortilèges de la pleine lune. Il rassemblait jusqu'à 150 personnes venues de nuit dans le parc aux loups pour entendre un conteur. Un exercice qui ne se prête pas trop aux nouvelles règles sanitaires. Confier un mégaphone façon CGT au conteur qui vous susurre habituellement son histoire dans les oreilles gâcherait en effet un petit peu le charme.
La crise a déjà représenté un manque à gagner de 300 à 350.000 euros à cause de la fermeture du parc animalier. L'ouverture cet été de toutes les animations couplée à l'arrivée annoncée de citadins en mal de nature pourraient mettre du beurre dans les épinards.