Alors que la préfecture de la Creuse a donné son feu vert à l'implantation d'une usine de pellets à bois à Guéret, sans passer par une enquête publique, des opposants au projet manifestent leur mécontentement.
Une petite centaine de personnes a manifesté ce samedi contre l'implantation d'une usine de pellets à bois sur la zone industrielle, au nord de Guéret. Après avoir crié leur mécontentement devant la mairie, ils ont redécoré la préfecture, en accrochant des branches d'arbre aux grilles du bâtiment.
Une aberration écologique
C'est du bois brûlé deux fois
Corinne, opposante au projet
Pour les opposants, les pellets, c'est une aberration écologique. "Quand il faut couper du bois avec des abatteuses qui consomment énormément d'essence, mettre des camions entiers sur les routes, puis après construire une usine qui va chauffer... souvent après on dit, c'est du bois brûlé deux fois, explique Corinne Ferrarons, du syndicat de la montagne limousine. On l'a fait brûler une première fois pour le sécher, et ensuite on le vend en sacs en plastique, et ça repartira sur les routes. Donc c'est une dépense d'énergie absolument effrayante."
La préfète de la Creuse a donné son feu vert à l’implantation de l’usine, sans aucune enquête publique. Elle estime que l’usine de pellets permettrait de mieux entretenir et régénérer la forêt limousine.
Élus divisés
Sur le sujet, les élus sont divisés. Alors que la communauté d'agglomération du Grand Guéret soutien le projet, Catherine Couturier, la députée LFI de la Creuse est du côté des opposants.
"Qu'est-ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est préserver le rôle de puits carbone et de biodiversité de la forêt pour que l'on puisse vivre sur cette planète, ou est-ce que c'est avoir une rentrée d'argent pour quelques-uns?".
Les manifestants veulent constituer un collectif et organiser de nouvelles actions.