6 millions d'euros, c'est le déficit enregistré par le centre hospitalier de Guéret au 31 décembre 2018. Pour trouver des solutions, l'Agence Régionale de Santé a diligenté une mission qui doit rendre son rapport avant la fin du 1er trimestre. Les personnels craignent des coupes sombres...
Les finances étaient à l'équilibre jusqu'en 2016 mais depuis, le déficit n'a cessé de se creuser atteignant 6 millions d'euros. En cause, la baisse régulière de l'activité, par ailleurs sous-valorisée. La direction du centre hospitalier affirme que la prise en charge des patients n'est pas toujours facturée à l'Assurance Maladie à hauteur de son coût réel.
Difficile de recruter des médecins
"Les praticiens intérimaires ne s'inscrivent pas dans la durée par rapport à la prise en charge des patients ni à la vie de l'établissement", explique Frédéric Artigaut, directeur du Centre hospitalier de Guéret. Une direction qui estime le surcoût financier au-delà de 2 millions d'€.
Une mission de l'A.R.S
A la demande de la direction de l'hôpital, une « mission d'appui à la performance » de l'Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine vient de passer 2 jours dans l'établissement. Elle devra faire des préconisations pour réduire le déficit et permettre le retour à l'équilibre financier. Les personnels, auditionnés par l'ARS, craignent un plan d'économies drastique.
Pour sauver l'hôpital, les médecins sont prêts à accepter un partenariat public-privé avec la Clinique de la Marche. Projet que la tutelle leur a soumis début 2018 mais resté sans suite. Sollicitée par notre équipe de reportage, l'ARS Nouvelle Aquitaine a fait savoir qu'elle ne s'exprimerait sur le dossier du centre hospitalier de Guéret qu'après publication du rapport de la mission d'appui à la performance.On peut être inquiets sur des suppressions de postes mais également sur des fermetures de lits. Philippe Baurienne, secrétaire CGT - Hôpital de Guéret
On a un plateau technique excellent, on a des chambres, des services neufs, on peut faire de l'excellent travail mais pour cela il faut nous donner cette possibilité mais l'A.R.S nous dit non ! Vous faites des économies, on ferme des lits ! Docteure Marlène Amilhaud-Bordier Médecin - Hôpital de Guéret