C'était jour de grande pêche à l'étang de Courtille, à Guéret, ce samedi 14 décembre. Plusieurs centaines de kilos de poissons ont été retirées du plan d’eau. L'aboutissement d'une vidange de ce lac, entamée fin octobre. Une mesure pour éviter la prolifération des cyanobactéries.
La pêche était bonne, voire exceptionnelle ce samedi 14 décembre à l'étang de Courtille. Des perches, des tanches, quelques carpes, mais surtout des brochets et des sandres de belle taille. De quoi faire rêver plus d’un pêcheur…
On a des belles pièces au niveau des sandres tout ça. C’est des jolis poissons. Je pense que c’est la grosse surprise. On en garde quand même quelques-uns que l’on met dans un bassin, un petit étang à côté d’Anzême. On les remettra quand ce sera en eau. On les garde en nourrice quoi.
Ahcène Sacysociété de pêche du Pays de Guéret
La dernière vidange, c'était en 2014
Une pêche au filet très efficace, plusieurs centaines de kilos de poissons ont été remontées par une petite armée de bénévoles.
"Vous avez là 50 bénévoles exceptionnels qui ont répondu présents pour nous aider, remercie François Gruau, le président de la société de pêche du Pays de Guéret. Donc là, ce sont des pêcheurs, mais aussi des gens qui ne pêchent pas forcément qui ont répondu présents. Je les remercie parce que le temps n’est pas forcément évident et c’est un boulot qui est quand même assez fatigant."
Cette pêche, c’est l’aboutissement de la vidange entamée fin octobre. La dernière avait eu lieu en 2014, forcément, elle attire du monde.
C’est tout à fait surprenant, entre cet été et maintenant. Et puis tous ces poissons que l’on ramasse, de toute beauté en plus. C’est impressionnant. J’ai découvert qu’il y avait des écrevisses, ce que je ne savais pas...
Une visiteuse à l'étang de Courtille
Lutter contre les cyanobactéries
Les 315 000 m³ d’eau finiront d'être évacués ce dimanche 15 décembre. L’étang restera à sec plusieurs mois. L’idée, améliorer la qualité de l’eau et notamment lutter contre les cyanobactéries qui gâchent la baignade presque chaque été.
"Il a été constaté que le taux de phosphore avait été multiplié par deux en l’espace de huit ans. Donc, le phosphore qui serait à l’origine de la prolifération des cyanobactéries, constate Pierre Widemann,
directeur des services techniques de la mairie de Guéret. Donc l’objet de la vidange, en à sec total, c’est-à-dire pour une période qui est longue, c’est de laisser la végétation pousser, de pouvoir la faucher ensuite pour essayer d’extraire ce phosphore et de rétablir un équilibre du plan d’eau."
L'étang de Courtille transformé en prairie, c'est une première dans son histoire. Le lac devrait être remis en eau à l’automne 2025.