Avec la sécheresse qui sévit en Creuse, plusieurs mesures de restrictions d’eau ont été prises. Pour vérifier que les interdictions soient respectées, des inspecteurs de l’environnement font des contrôles réguliers.
Depuis le 10 juillet 2019, la préfecture de la Creuse a placé le département en zone de crise sécheresse, le niveau maximal de l’alerte. Avec comme conséquence une série de restrictions d’eau, comme l’interdiction d’arroser son jardin, de remplir sa piscine ou encore de laver sa voiture. Pour s’assurer que ces mesures sont respectées, des inspecteurs de l’environnement à l’Agence française pour la biodivesité sillonnent le territoire pour des contrôles surprise, renouvelés quand ils soupçonnent une infraction, à défaut de prendre son auteur sur le fait.
Particuliers, agriculteurs, industriels ou encore collectivités : tous peuvent faire l'objet d'une inspection. Cette surveillance est justifiée, puisque les consignes préfectorales sont loin d’être suivies par tous. "Tous les jours nous voyons des infractions plus ou moins graves, plus ou moins impactantes pour l'eau, le milieu naturel, les espèces sensibles", relève Gilles Barthélémy, Inspecteur de l'environnement. La sanction peut pourtant aller jusqu’à 1500 euros.
Souvent, les inspecteurs préfèrent néanmoins le rappel à la loi, et la pédagogie plutôt que la punition. "Globalement les gens sont plus responsables, mais le milieu est tellement sensible que les infractions passées ont encore un impact, et les nouvelles se rajoutent à l'impact déjà ancien."
Sécheresse en #Creuse : des inspecteurs de l'environnement vérifient que la station de pompage en amont n'a pas capté trop d'eau. Reportage à retrouver à 19H sur @F3Limousin ! pic.twitter.com/4IJD97MYDz
— Ariane Pollaert (@ArianePoll) August 14, 2019
Des niveaux d'eau historiquement bas
Ainsi en Creuse, où la sécheresse frappe pour la troisième année consécutive, jamais les sols n'ont été aussi secs. En particulier à l'est du département, où se trouve l'étang des Landes... ou du moins ce qui en reste. La réserve naturelle la plus importante du Limousin menace en effet de tarir. "On a atteint des niveaux historiques, à la fois à cette période de l'année, voire jamais enregistrés quelle que soit la période de l'année, depuis l'existence des réseaux de mesure", précise Anne-Flore Albin, du bureau des milieux aquatiques (DDT).
Si des pluies sont annoncées, la Direction départementale des territoires ne prévoit cependant pas d'amélioration sur le long terme. Un nouveau comité sécheresse se réunira le 20 août : il s'appuiera notamment sur les mesures effectuées les semaines précédentes par les inspecteurs de l'environnement sur tous les cours d'eau. Selon les résultats, les restrictions pouraient alors encore se durcir.