En cet après-midi du jeudi 13 décembre un procès exceptionnel s’ouvre au tribunal de Guéret (Creuse). Une affaire où deux frères et une sœur se déchirent autour d'un héritage, une Ferrari 250 GTO, vendue 36 millions d’euros.
C’est un procès autour d'un héritage hors norme qui débute ce jeudi au tribunal correctionnel de Guéret. Au cœur des débats, la voiture la plus chère au monde : une Ferrari 250 GTO, vendu en 2014 pour la modique somme de 36 millions d’euros à un acheteur taiwanais par un frère, Patrick Bardinon. Ce dernier, fils de Pierre Bardinon serait le propriétaire de la voiture en question. Un élément que réfutent son frère Jean-François (59 ans) et sa sœur Anne (64 ans) qui ont saisi le tribunal pour abus de confiance. Ils accusent leur frère d’avoir soustrait la voiture de la collection de leur père et donc de l’actif successoral.
#Guéret #Justice Procès de la #Ferrari GTO 64 de 36 millions d’euros de la collection unique au monde de Pierre Bardinon, éminent industriel creusois dcd en 2012 et dont l’héritage déchire les 3 enfants @F3Limousin JT19/20
— Isabelle Rio (@isabelle_rio) 13 décembre 2018
En réponse, Patrick soutient que le bolide lui a été offert par son père Pierre Bardinon ancien industriel creusois décédé en 2012, passionné de course automobile et grand collectionneur. En effet, les deux hommes partageaient la même passion pour les voitures. Patrick était même devenu pilote. Ce serait d'ailleurs après un grave accident lors d’une course de Formule 3 sur le circuit de Nürburgring en Allemagne que son père aurait décidé de lui donner la voiture
36 exemplaires dans le monde
"Sa mort avait été annoncée à la radio et ses parents ont appris cette nouvelle alors qu’ils se rendaient sur le circuit. Mais Patrick s’en est tiré. Son père s’en est-il voulu, se disant que l’accident ne serait jamais arrivé s’il n’avait pas partagé cette passion avec son fils ? C’est possible", soutenait Me Vincent Jamoteau, l’un des deux avocats de Patrick Bardinon dans les colonnes de Sud-Ouest.
Patrick Bardinon est-il de bonne foi ? Était-il réellement le propriétaire de la voiture ? Ce sont ces questions que devront trancher la justice. Et déterminer que faire de cette Ferrari 250 GTO, l'un des trois modèles produits en 1964, et dont il n'existe que 36 exemplaires dans le monde.
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