Un homme doit répondre de tentative d'homicide sur son ex-compagne devant la cour d'Assises de la Creuse. Son procès s'est ouvert ce lundi 15 janvier. Il lui avait asséné plusieurs coups de couteau. Les faits se sont déroulés en mai 2021 à Saint-Dizier-les-Domaines.
C'est un homme âgé de 69 ans qui comparaît à partir de ce lundi devant la cour d'assises de la Creuse, il est arrivé dans le box des accusés la tête dissimulée sous un blouson. La victime est présente, elle reste mutique durant l'énoncé des faits.
Âgée de 68 ans, elle avait quitté son mari après des faits de violence conjugale commis en mars 2021, alors qu'ils vivaient dans le Cantal, et elle souhaitait s'installer auprès de leur fils établi dans la Creuse.
Sous le coup d'une condamnation pour ces violences conjugales, dont il a fait appel, le retraité, ex-directeur d'IME (Institut médico-éducatif) avait interpellé son épouse dans son véhicule, le 28 mai 2021, alors qu'elle se trouvait chez leur fils.
Il lui avait asséné une dizaine de coups de couteau. L'arme, un poignard américain issu de sa collection personnelle, avait échappé à la saisie opérée au cours de la première affaire de violence. Laissant sa victime blessée aux mains et à la cuisse, il avait ensuite alerté les gendarmes après avoir tenté de mettre fin à ses jours.
Une tentative d'assassinat sur fond d'alcool. L'auteur reconnait une alcoolisation parfois massive, mais ponctuelle. La victime parle elle d'alcoolisme, un motif de dispute récurrent au sein du couple de retraités.
L'homme déclare avoir agi sur un coup de colère. "Mon client entend assumer l'acte qu'il qualifie d'horrible qu'il a commis. Évidemment, il est très attristé ; le mot est faible de ce qu'il a pu commettre sur son ex-compagne" déclare l'avocate de la défense Anne-Sophie Turpin,
Selon un expert psychiatre, l'accusé n'a à aucun moment "perdu le contact avec la réalité au moment des faits". Ce que réfute son avocate qui plaide la bipolarité, voire l'autisme de son client, diagnostic remis en cause par l'expert au cours de ce premier jour d'audience.
Près de 14 témoins, dont des habitants de Saint-Dizier-les-Domaines, sont appelés à comparaître dans ce procès qui se déroule jusqu'au mercredi 17 janvier.