Plus de deux euros le litre. L'augmentation du prix du carburant devient de plus en plus difficile à anticiper selon le groupe creusois Picoty qui possède une centaine de stations services Avia.
"Depuis 60 ans que je roule, je n'ai jamais vu ça" déplore ce conducteur limougeaud. La barre symbolique des deux euros le litre d'essence continue d'être dépassée et les perspectives restent incertaines. Si certains utilisateurs tentent d'adapter leur consommation, d'autres restent contraints d'utiliser l'or noir, au détriment du porte-monnaie. Le distributeur pétrolier creusois Picoty reste lui aussi incertain quant à l'avenir des prix. Cette situation instable est inconfortable pour les utilisateurs :
Honnêtement, j'essaie de trouver un job à côté pour pouvoir subvenir à mes besoins et mettre le plein pour aller en cours.
Une étudiante
Si ça continue, ça va devenir compliqué pour aller au travail, pour aller en vacances aussi prochainement. Il va falloir se restreindre sur d’autres aspects.
Un père de famille
Picoty tâtonne
Selon Bruno Marchat du groupe creusois Picoty, qui possède une centaine de stations-service Avia, la situation devient très difficile à anticiper : "on a des opérateurs pétroliers qui ne savent plus trop où ils en sont. Un jour ont leur annonce une récession liée à la hausse des taux d’intérêt. Qui dit récession dit moins de consommation de pétrole alors les prix baissent. Et puis d'un seul coup on se rappelle qu'il y a le 6e paquet de sanctions qui a été pris à l'encontre de la Russie qui risque peut-être de poser des soucis d'approvisionnement, à ce moment-là les cours remontent. C'est très difficile de faire des prévisions".
123 euros le plein
Avec un plein à 123 euros, certains artisans se posent même des questions sur la viabilité de leurs activités.
La colère ont peut l'avoir, mais n’empêche qu'on n'a pas la solution. On peut refuser, on peut arrêter de travailler mais il n'y aura pas la solution. Alors comment on fait ? Je ne sais pas.
Artisan
Repenser les mobilités
Véhicules hybrides ou électriques, développement des transports en commun, sobriété, notre façon de nous déplacer va t-il devoir évoluer ? Ce changement de modèle serait déjà en cours : l’opérateur des bornes de recharge électrique publiques "Mobive" recense entre 300 et 400 abonnés en plus chaque mois. Mobive équipe 10 départements de la Nouvelle-Aquitaine, dont la Haute-Vienne.
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