Elles sont parfois carrées, parfois, rondes ou octogonales... il existe encore 22 lanternes des morts dans les cimetières limousins. Leur histoire remonte au XIIème siècle, mais il plane beaucoup de mystères sur leur rôle exact.
Une colonne creuse dans laquelle une poulie permet de monter une lumière : sur le "comment fonctionne une lanterne des morts", tout le monde est d'accord. C'est sur le pourquoi que les avis divergent, notamment parce qu'à peu de choses près, aucun écrit médiéval ne nous a été transmis sur les lanternes des morts.
Le symbole de la lumière
Mais les hypothèses vont bon train : la lumière accompagne les défunts dans l'autre monde, elle rassure également les vivants, certains diront aussi que la lanterne, installée dans les cimetières près des églises, joue un rôle d'information, en cas de décès, ou encore qu'elle éclaire les pèlerins sur leur chemin.
Le cimetière de la Souterraine a quitté les abords de l'église en 1850, et sa lanterne des morts l'a accompagné. C'est le cas aussi dans la Creuse dans la commune proche de Saint-Agnant-de-Versillat, en revanche, à Saint-Goussaud, la lanterne est préservée, certes, mais déplacée au bord d'un chemin.
Le traditionnel cimetière de La Souterraine
La lanterne des morts de La Souterraine se trouve dans la partie la plus ancienne du cimetière. Elle date de la moitié du 19ème siècle, et pourtant, les tombes paraissent sans âge. Il faut dire qu'à l'époque, la tradition n'était pas au caveau familial ou à la sépulture uniformisée, mais plutôt au recyclage : les vieilles pierres tombales, médiévales, souvent taillées et de belle facture étaient réutilisées. On trouve ainsi des tombes qui ressemblent à des sarcophages mérovingiens.
22 lanternes des morts subsistent dans les cimetières limousins, comme dans celui de La Souterraine. Elle occupe l'allée centrale de ce cimetière créé en 1850 et dont la partie la plus ancienne recèle de tombe sans âge.
Intervenante dans le reportage : Françoise Debernard, guide du bureau d'informations touristiques de La Souterraine
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©France 3 Limousin