Le sort de GM&S est entre les mains du tribunal de commerce de Poitiers ce vendredi 30 juin. Liquidation pure et simple faute d'offre de reprise ferme ? Prolongation de l'activité avec une période d'observation? Reprise partielle ? L'État voudrait gagner du temps. Les salariés restent mobilisés.
Dans quelques minutes, dans quelques heures, on connaîtra le sort de l'usine GM&S de La Souterraine. Après des mois de négociations tendues avec les pouvoirs publics et les constructeurs automobiles, les 277 salariés de l'équipementier creusois sauront enfin si leur usine va fermer ou si le seul repreneur identifié sauvera le site et une partie des emplois.
Hier, jeudi 29 juin, le repreneur potentiel GMD, numéro un de l'emboutissage en France, a attendu la dernière minute pour déposer une offre ferme : 120 emplois sauvés sur 277.
Ce vendredi matin sur RTL, le secrétaire d'Etat à l'Economie, Benjamin Griveaux, s'est déclaré favorable à ce que soit prononcée la liquidation avec poursuite de l'activité.
Sur place, à l'usine de La Souterraine, le secrétaire CGT du comité d'entreprise, Yann Augras, accusait le coup : "Cela fout une claque dans la gueule. Même si on ne s'attendait pas à des miracles, 120 salariés repris, ça fait mal au bide". "Je ne vous cache pas que les salariés sont abattus, certains ont pleuré. Ils se réuniront en assemblée générale. Je pense également qu'on va devoir être très présents ce week-end pour empêcher tout dérapage".
Les deux groupes automobiles Renault et PSA Peugeot Citroën sont également au coeur d'une éventuelle solution : Renault compte financer des investissements de GMD à hauteur de 5 millions d'euros et s'est engagé à porter ses commandes à 10 millions d'euros par an. PSA devrait investir environ autant et passer 12 millions d'euros de commandes par an pendant trois ans. Un point de désaccord persistant reste l'éventuel paiement d'indemnités de licenciement supra-légales pour les salariés qui ne seraient pas repris par GMD.