Ils avaient rendez-vous à Bercy ce mardi 27 juin 2017 mais la réunion a mal tourné. Selon la CGT de GM&S de La Souterraine, les négociations ont été "catastrophiques". Les salariés ont décidé d'allumer des feux dans l'usine alors qu'il n'y a toujours pas d'offre ferme de reprise du site.
La menace était sérieuse : "Suite aux négociations catastrophiques avec la cellule de crise mise en place par le gouvernement, les salariés ont décidé de hausser le ton et de mettre le feu dans l'usine."
En milieu d'après-midi ce 27 juin 2017, une centaine de salariés de GM&S sont passés à l'acte mettant le feu à des pneus et des palettes dans plusieurs ateliers et à l'extérieur, ce qui a provoqué un épais dégagement de fumée. Ils ont interdit l'accès aux gendarmes et pompiers et sont retranchés dans l'usine pour passer la nuit et soutenir leurs collègues syndicalistes à Bercy.
Une action de plus pour faire pression
Les 277 salariés de GM&S sont à bout. Alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre sa décision vendredi 30 juin, ce mardi 27 juin, la réunion à la cellule de crise à Bercy avec Benjamin Griveaux (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie) ne les a visiblement pas convaincus. Selon une source autorisée, la réunion a été interrompue de 15h30 à 19h. Les discussions devaient reprendre dans la soirée.Lundi, les syndicats avaient pourtant voté la reprise des négociations, mais "il n'y a rien à négocier" peut-on entendre dans les rangs des ouvriers.
L'administrateur judiciaire Maître Gladel a dû quitter la réunion et a indiqué à france 3 Limousin, "qu'il n'y avait toujours pas d'offre ferme de reprise de la part de GMD ou d'autres entreprises. On est donc sur un schéma de liquidation judiciaire à l'heure qu'il est mais des offres peuvent être faites jusqu'à mercredi soir."
La société stéphanoise GMD avait indiqué ne pouvoir reprendre qu'une centaine de salariés de GM&S.