Terminée l'indulgence ! Ce week-end du 14-15 novembre représente un tournant dans le contrôle des sorties autorisées. Y compris en zone rurale. Des opérations renforcées sont prévues chaque jour.
La gendarmerie est mobilisée plus que jamais sur les opérations de contrôle de respect du confinement. Notamment les 26 hommes du groupement de Grand-Bourg, Dun-le-Palestel et La Souterraine en Creuse.
Le Ministre de l'Intérieur demande toutefois aux forces de l'ordre de faire preuve de discernement à l'égard des personnes les plus vulnérables.
Par rapport au premier confinement du printemps dernier, il y a une vraie prise de conscience de la nécessité de respecter les règles pour lutter contre la Covid-19. Il y a bien quelques infractions mais la plupart des citoyens comprennent la nécessité de limiter leurs déplacements.Lors du premier confinement, il y avait beaucoup de stupéfaction. C'était quelque chose que tout le monde découvrait, il a fallu s'adapter à tous les niveaux. Là, c'est un confinement plus préparé, l'épidémie est beaucoup plus présente. Les gens ont une forme d'inquiétude par rapport à la propagation du virus. Du coup, on a une forme d'acceptation automatique de la population à la plupart des règles avec beaucoup de civisme.
Les gendarmes creusois expliquent percevoir une assez bonne adhésion de la population à leur mission car ils ont bien compris les enjeux de cette pandémie d'autant plus que le nombre de cas de coronavirus ne cesse d'augmenter en Creuse.
Du côté des habitants de La Souterraine, on souligne que les gendarmes sont dans le dialogue, ça se passe bien.
Les règles du reconfinement semblent mieux respectées car mieux intégrées. Au premier confinement, il y avait, selon des commerçants, davantage de petits accrochages avec la population, c'est beaucoup moins le cas aujourd'hui. En toile de fond sans aucun doute, "une prise de conscience de la gravité de la situation" explique Armonie Gileta, une employée d'un tabac-presse de La Souterraine. Les gens portent mieux le masque et respectent davantage les distances de sécurité.C'est une privation de liberté consentie, je comprends bien qu'il faut faire appliquer les mesures si on veut éviter la catastrophe. Sur la Creuse, je pense que cela va porter ses fruits car la moyenne d'âge est assez élevée donc les gens sont assez prudents.
Cela a été quelque part une rééducation, un réapprentissage dans le comportement des gens par rapport aux distances sociales et au port du masque.