Deux ans après la reprise de l’usine GM&S à la Souterraine en Creuse, une moitié des 157 salariés licenciés a retrouvé du travail ou est en bonne voie de le faire. Huit ont créé leur activité notamment dans le nettoyage de sépultures ou l’immobilier.
Marc Périot va bientôt souffler la première bougie de se petite entreprise. Après 36 ans d'usine, cet ex-GM&S a réussi à rebondir en créant une micro entreprise spécialisée dans la rénovation de sépultures.
L’affaire tourne déjà bien et ce bricoleur ajoute des services de petits travaux ou d'entretien de jardin. Mais ce n'est pas sans amertume, que cet ancien agent de maitrise a tourné la page.
J’ai plus envie de travailler en usine avoue Marc Périot.
En tout, sur les 157 ouvriers licenciés, 8 ont monté leur petite entreprise ou travaillent en indépendant. Après avoir été agent de sécurité au travail, Franck Carriat est devenu agent immobilier.
En Creuse, on savait que ce serait compliqué de retrouver du travail. Avec sans diplôme. L’immobilier s’est ouvert à moi. Franck Carriat.
L’ex GM&S a dû surtout compter sur lui et essaye d’obtenir une aide pour son démarrage d’activité.
70 salariés sans travail
Derrière ces deux belles reconversions, il reste à ce jour 70 salariés sans travail ni droit au chômage dont 26 en grande difficulté d’après le syndicat CGT, à la suite de la commission de suivi du 20 septembre dernier.
Des situations critiques que Franck suit avec attention à travers la cellule de reclassement et l'association de défense des anciens salariés dont il est trésorier. Pour lui, le combat GM&S n'est pas fini.
Quelques salariés, anciens et actuels du site de La Souterraine vont d’ailleurs témoigner sur leur situation à Limoges dimanche 6 octobre à l’occasion de la projection du documentaire de Lech Kowalski « on va tout péter » en présence du réalisateur à 16h30 au cinéma grand écran d’Ester.