Les salariés s'attendaient à la décision du tribunal de Poitiers, qui a validé ce jeudi 7 septembre la reprise de l'entreprise creusoise par GMD. Ils promettent toutefois de poursuivre la lutte pour préserver un maximum d'emplois.
Cela ne s'invente pas, c'est sur l'Aire des Vérités au bord de l'A71 dans l'Allier, que les salariés de GM&S ont appris la nouvelle.
La décision du tribunal de Poitiers ne représente pas une surprise.
Seule information que les salariés attendaient : la date effective de prise de possession du site, fixée à lundi 11 septembre.
Ils s'y attendaient mais les @gmsenlutte accusent quand même le coup. "On rentre chez nous, le combat continue" @patpetitlu pic.twitter.com/zZjRgqtBgj
— Annaïck Demars (@DemarsAnnaick) September 7, 2017
Pour les salariés, il ne s'agit "pas d'un épilogue, mais d'un épisode".
Tous se disent prêts à poursuivre la lutte pour tenter de conserver un maximum d'emplois.
Ce n'est pas fini. On va peut-être jouer davantage à domicile. Car cette entreprise, c'est quand même la notre. On va se battre pour sauver des emplois, pour que les copains qui vont devoir partir partent dignement.
L'avocat des salariés, Jean-Louis Borie, leur a apporté une note d'espoir en lisant le jugemnt du tribunal, qui autorise le licenciement de 156 salariés "sans préjudice des améliorations sociales pouvant encore intervenir à l'initiative du repreneur pour augmenter le niveau d'emplois repris".
En clair, GMD a encore une marge de manoeuvre pour conserver davantage de salariés.
Par ailleurs, le repreneur ne pourra vendre aucun des biens de l'entreprise dans un délai de 2 ans.
GMD ne pourra donc pas se séparer de la tôlerie, qui semblait moins l'intéresser, au soulagement des salariés.
Pour le président du tribunal de commerce de Poitiers, cette décision doit être vue de façon positive par les salariés.
Il tient à prévenir que la reprise ne pourra se faire dans de bonnes conditions seulement si le climat social est serein.