Un an après la reprise de l’usine GM&S à la Souterraine en Creuse, les syndicats s’inquiètent de la situation actuelle du site. Peu d’ouvriers ont retrouvé du travail. Des salariés menacent d'assigner en justice les constructeurs Peugeot et Renault.
De nombreux salariés et licenciés de l’usine de sous-traitance automobile GM&S à la Souterraine sont mobilisés ce mercredi 26 septembre pour évoquer le sort de leur entreprise reprise il y a un an par le groupe GMD.
Des représentants du personnel et leur avocat organisent une conférence de presse à la mairie, soutenus par des élus.
Les syndicats ont annoncé dans un communiqué que sur 157 personnes licenciées, seulement 31 ont retrouvé un CDI. Selon eux, l’usine et ses 120 employés tournent au ralenti.
« L’entreprise La Souterraine Industrie (LSI, ex-GM&S) perd environs 350 000 euros par mois alors que GMD a reçu 6 millions d’euros d’aide de l’Etat et 10 millions d’euros d’aide des constructeurs pour consolider l’entreprise ou pour la liquider ? » affirment-ils. Ils ajoutent que les deux constructeurs ont sciemment fait baisser leurs commandes sur le site : « à peine 40% des engagements sont à ce jour tenus par PSA et Renault ».
Les représentants du personnel ainsi qu’une centaine de salariés actuels et licenciés demandent des comptes à Peugeot et Renault afin que « les victimes soient indemnisées à la hauteur du préjudice subi et des fautes commises ». Un courrier de demande de conciliation leur a été envoyé. S'ils n'obtiennent pas réparation, ils iront assigner les constructeurs dans une précédure civile au tribunal de grande instance de Guéret.
Parallèlement à cette action, les GM&S et leur avocat ont rendez-vous au tribunal administratif de Bordeaux le 8 octobre pour faire annuler, en appel, le plan de licenciements. Une procédure aux prud'hommes de Guéret concernant 55 dossiers est aussi en cours.