La carte passe au rouge. Si les températures baissent en Creuse, les pluies sont insuffisantes. La majorité du département passe en situation de crise, la préfecture annonce de nouvelles restrictions d'usage de l'eau.
Avec seulement trois épisodes pluvieux au cours du mois d'août, l'indice d'humidité des sols superficiels est inférieur à la moyenne, a analysé Météo-France lors du Comité Ressources en Eau du département de Creuse qui s'est réuni le 5 septembre 2023. Et pour les trois prochains mois, un scénario « plus chaud que la normale » est privilégié sur la France.
Sur la base de ces éléments, Anne Frackowiak-Jacobs, préfète de la Creuse, a signé, à l'issue de ce 7ᵉ comité, un arrêté au titre de la sécheresse. Il fait passer le niveau des restrictions d'alerte renforcée à "crise" sur le bassin versant de Vienne Amont, et le niveau "vigilance" à "alerte" sur le bassin versant Dordogne.
Les bassins versants Creuse amont, Creuse aval et Cher amont sont, eux, toujours en situation de crise. L'arrêté est en vigueur jusqu'au 18 octobre 2023, sauf amélioration ou détérioration de la situation d'ici là.
Mesures de restriction en situation de crise :
- Interdiction d'arrosage des espaces arborés, pelouses, massifs fleuris
- interdiction de remplissage et vidange des piscines non collectives (de plus de 1 m³ );
- interdiction de lavage des véhicules en ou hors stations de lavage ;
- interdiction d'arrosage des terrains de sport y compris la nuit
- interdiction d'irrigation des cultures, sauf pour les semences et les plants entre 20 h et 8 h
Des contrôles renforcés
La préfecture de Creuse appelle à la responsabilité des habitants. L'application VigiEau permet d'informer les citoyens sur les restrictions en vigueur sur sa commune et sur les écogestes à adopter pour préserver la ressource en eau.
La police de l'environnement de l'office français de la biodiversité de la Creuse a réalisé 160 contrôles sur le territoire depuis le début de l'année, entraînant 13 verbalisations.
L'infraction aux restrictions d'usage de l'eau est passible de contraventions allant jusqu'à 1 500 euros.
Les contrôles sont renforcés en cette période de crise, notamment dans les exploitations agricoles.
Les restrictions se poursuivront jusqu'au 18 octobre 2023, si la situation ne s'améliore pas.