"Quand le bâtiment va, tout va", disait le plus connu des maçons de la Creuse

Notre traditionnelle séquence d'archives du dimanche est une façon de revenir sur les faits marquants en Limousin. Martial Codet-Boisse revient sur l’histoire des célèbres maçons de la Creuse qui font la renommée du département. Grâce à la riche photothèque de Paul Colmar, c’est l’occasion de faire parler les cartes postales et autres photos d’époque.

Dès la fin du Moyen Âge, les maçons de la Marche partaient dans de lointaines contrées exercer leur métier. Les terres de Creuse étaient peu fertiles. À la fin de l’hiver, maçons, charpentiers, couvreurs et tailleurs de pierres partaient dans les villes de France se faire des revenus supplémentaires.

Des paysans bâtisseurs

Voyez-les, avec leurs pioches et seaux. Plans en mains d’une maison qu’ils édifient. Jusqu’à trente-cinq mille hommes. Deux Creusois sur trois exerçaient ainsi leur talent.

Sabots aux pieds, déchargeant sacs de ciment, parfois sur le dos, un oiseau, deux planches à angle droit, pour porter de lourds poids.

- A qui Richelieu fit-il appel pour construire la digue de La Rochelle ? - Pourquoi, où et comment migraient les bâtisseurs limousins ? - Ce qu’est la « limousinerie » ? - Qui a construit les châteaux de Versailles et de Vaux-le-Vicomte - Le Louvre – le Paris et le Lyon haussmanniens, la ville d’hiver d’Arcachon, les villas « art nouveau » de Nancy… ?

Les maçons de la Creuse

https://www.lesmaconsdelacreuse.fr/

Au XIXᵉ, et au XXᵉ siècle, ils ont notamment reconstruit Paris, comme les pavillons lors de l’Exposition universelle, en 1937. Une émigration définitive, la Creuse en perdit la moitié de sa population.

Reste leur réalisation, et de grands noms comme Martin Nadaud - politique et maçon - à qui l’on doit : « Quand le bâtiment va, tout va ».