Début septembre, un chêne vieux d'au moins quatre siècles a été entaillé à la tronçonneuse, à la Chapelle-Baloue, au Nord-ouest de la Creuse. Le ou les voleurs sont repartis avec un essaim d'abeilles et du miel sauvage. Leur butin est estimé à une centaine d'euros.
"Tout ça pour deux ou trois kilos de miel à peine !", lance Emmanuel Blanche, révolté.
Lorsqu'il a découvert son chêne éventré début septembre, il savait que cet acte de vandalisme avait été réalisé par des professionnels. "Ils savaient parfaitement où ils allaient, c'est seulement deux coups de tronçonneuse. Ils sont allés chercher uniquement des pains de miel.".
Ce geste est un manque de respect vis-à-vis de la nature invraisemblable
Une habitante
Le butin estimé des voleurs de miel avoisine la centaine d'euros, seulement. Le montant se révèle ridicule comparé aux dégâts causés sur la colonie d'abeilles installées dans cet arbre remarquable.
Car les conséquences apparaîtront dans les mois à venir "Que l'on bousille un arbre et une colonie d'abeilles alors qu'elles disparaissent, on ne sait même pas si elles survivront cet hiver. Là, j'ai un ami qui s'en occupe un peu, on a mis du sucre pour qu'elles puissent se nourrir, puisqu'il n'y a plus de miel." Les aider à survivre "va être le challenge de cet automne".
À quelques kilomètres de là, sur la place du marché du village, le fait divers alimente les conversations. Les habitants se disent stupéfaits : "Cela me touche énormément, je ne comprends pas un geste comme celui-ci, ce qu'il peut apporter, je trouve ce manque de respect vis-à-vis de la nature invraisemblable."
Même si le propriétaire du chêne ne se fait pas d’illusion, il a tout de même déposé une main courante.