L'apiculteur Alban Mauzac va parcourir 430 km de Toulouse à Niort à vélo. Son but est de lever des fonds afin de replanter des plants mellifères. Ce n'est pas la première fois qu'il se lance des défis pour sauver les abeilles.
C'est une incroyable aventure qui attend cet apiculteur ariégeois de 27 ans. Ce lundi 16 septembre 2024, c'est le grand jour pour Alban Mauzac. Il s'est lancé un défi : relier Toulouse à Niort à vélo. Au total, il parcourra 430 km. Son but est de sensibiliser à la chute du nombre d'abeilles tout en levant des fonds pour replanter des plants mellifères pour accueillir les pollinisateurs.
Excitation, stress et peur
À quelques heures de son départ, un mélange d'émotion l'a envahi. "C'est toujours comme ça pour des gros projets, car il y a souvent des mois de préparation. Il faut que tout soit prêt au moment du départ". Il ajoute : "Il y a toujours de l'excitation, du stress, une peur de partir, car la durée du trajet est longue. Mais ce qui m'inquiète surtout, c'est si le matériel va tenir".
Ce n'est pas la première fois que le jeune homme part à l'aventure. "Tous les ans, je réalise des projets sportifs", raconte-t-il par téléphone, joint ce dimanche. Au début, c'était pour les déchets, la faune sauvage... Et depuis un an, je me suis centrée sur les abeilles". Pour son deuxième projet de l'année 2024, il a décidé de tracter une ruche pédagogique jusqu'à Niort. Une fois arrivé à destination, il compte faire des interventions dans des écoles.
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Tout le long de son périple, l'apiculteur va collecter des fonds grâce à ses kilomètres. Ils serviront à replanter des plants mellifères, la source principale de nourriture chez les abeilles. Avec ce projet, Alban souhaite également susciter des échanges avec les gens qu'il rencontrera sur son chemin.
Une immersion dans le monde des abeilles
Pour ce projet, il est partenariat avec le mouvement Sport Planète de la MAIF. "La ruche pédagogique, c'est un type de ruche traditionnelle, ce sont les plus utilisées en France. Sur cette ruche, il y a des dessins et des images à l'intérieur. Le but, c'est de montrer aux gens comment ça fonctionne. Qu'ils aient une immersion dans le monde des abeilles", explique-t-il.
Pendant une semaine, Alban va vivre au jour le jour, "en mode aventure". Il détaille : "Je ne sais pas encore où je passerai mes nuits. Je n'ai pas réservé de logement, car on ne sait pas ce qu'il peut se passer sur la route. Si je suis fatiguée ou si mon matériel a besoin de se reposer, ou au contraire si je suis encore en pleine forme et je me sens capable de parcourir encore des kilomètres... On verra où le vent me mènera". L'apiculteur compte parcourir entre 50 et 100 km par jour.
Reportage d'Hélène Drouet, Guillaume Fautrat et Jérémie Capelier