En Creuse, un particulier fabrique ses pellets de bois grâce à une machine importée de l'étranger. Objectif : faire face à la crise énergétique et la flambée des matières premières. Article original publié le 13 janvier 2023.
À Blessac en Creuse, Jean-Christophe Jagaille s'est lancé dans la fabrication de pellets de bois dans le but de faire des économies. Il a même commencé à importer des machines de l'étranger.
Une solution face à l'envolée des prix
Sept poignées de sciures, une poignée de farine, ajoutez à cela un filet d’eau et vous obtenez la recette pour fabriquer des pellets de chauffage maison. C'est le défi que s’est lancé ce Creusois face à l’envolée des prix des matières premières.
"Là, en l’occurrence, c'est de la sciure de bois de résineux, humide, on le voit. Mais elle est très collante, car il y a de la résine dedans. Ce qui fait qu’elle est assez collante, et donc elle va plus facilement colmater dans la presse", explique Jean-Christophe Jagaille.
Une machine en provenance... de Chine
Jean-Christophe a investi 1 900 euros dans cette machine qui vient tout droit de Chine. À l’origine conçue pour fabriquer des granulés pour l’alimentation animale, elle peut produire 200 kilos à l'heure.
"Là, c'est ce qu’on a fait en 5 -10 minutes", montre le Creusois. "Ils sont en train de refroidir, on voit qu’au niveau de la consistance par rapport à ceux qu’on achète, on est sur le même diamètre. Si on a un poêle qui va prendre un granulé ou deux, on consommera peut-être un peu plus, mais au final, on arrivera à se chauffer pour moins cher", ajoute-t-il.
2 euros le sac au lieu de 15 euros en magasin
À une vingtaine de kilomètres de là, à Vaurousset, un autre couple expérimente la même machine en vue d'une potentielle acquisition. Avec leurs pellets maison, ils chauffent leur serre tropicale, et font des économies.
"Là, on serait à moins de 2 euros le sac, au lieu de 14,90 dans certaines enseignes, donc ça fait quand même une sacrée différence ! C’est tout de même pas mal pour l’instant ! Pour une première fois… Je pense qu’on peut arriver à faire quelque chose de bien", se félicitent Mickael Pommereul et Marie-Alizée Mezeix, maraîchers.
Une solution qui semble prometteuse : le couple ferait chuter sa note mensuelle de 300 à 30 euros environ.