Bellegarde-en-Marche, en Creuse, n’a plus de médecin depuis le départ à la retraite du dernier généraliste de la commune, en juin 2022, malgré la construction d’une maison médicale, désespérément vide. Mais grâce à l’association Médecins Solidaires, elle va enfin fonctionner à partir de juin prochain.
Bellegarde-en-Marche, en Creuse, est depuis juin dernier, et la retraite de son médecin généraliste, un désert médical. Une maison médicale y a bien été construite, mais elle est restée vide.
Mais en juin, une infirmière dite Asalée et deux médecins vont enfin s’y installer.
Pas encore de manière définitive, non : il s’agira en fait de professionnels venus de toute la France, qui se relaieront pour assurer les consultations. Et cela, grâce à l’association Médecins Solidaires, co-porteuse du projet.
Si l’idée est de trouver à terme des professionnels de santé qui s’installent de manière pérenne, la formule a déjà porté ses fruits à Ajain, toujours en Creuse, où elle est expérimentée depuis l’automne dernier.
"Cinq mois après l’ouverture de ce premier centre, on est très heureux du bilan puisque 750 patients l’ont choisi comme médecin traitant, et plus de 2000 consultations y ont été réalisées.
On a 45 médecins qui sont inscrits sur le planning d’Ajain, ce qui veut dire qu’on a 100 à qui on ne peut pas proposer de lieu où exercer. Donc on a suffisamment de médecins pour ce deuxième centre." Martial Jardel, fondateur de Médecins solidaires
Si l’expérience des Médecins Solidaires pourrait donc durer un temps, Bellegarde-en-Marche espère bien en séduire deux, voire trois à terme qui s’installeront définitivement, puisque cette maison de santé pourrait attirer jusqu’à 3 000 patients.