Face à la crise énergétique et à l'explosion du prix des matières premières, dont le bois, certains particuliers et professionnels se lancent dans la production de pellets de bois pour faire des économies... C'est le cas en Creuse, où un particulier commence à importer des machines de l'étranger.
À Blessac en Creuse, Jean-Christophe Jagaille s'est lancé dans la fabrication de pellets de bois dans le but de faire des économies. Il a même commencé à importer des machines de l'étranger.
Une solution face à l'envolée des prix
Sept poignées de sciures, une poignée de farine, ajoutez à cela un filet d’eau et vous obtenez la recette pour fabriquer des pellets de chauffage maison. C'est le défi que s’est lancé ce Creusois face à l’envolée des prix des matières premières.
"Là, en l’occurrence, c'est de la sciure de bois de résineux, humide, on le voit. Mais elle est très collante, car il y a de la résine dedans. Ce qui fait qu’elle est assez collante, et donc elle va plus facilement colmater dans la presse", explique Jean-Christophe Jagaille.
Une machine en provenance... de Chine
Jean-Christophe a investi 1 900 euros dans cette machine qui vient tout droit de Chine. À l’origine conçue pour fabriquer des granulés pour l’alimentation animale, elle peut produire 200 kilos à l'heure.
"Là, c'est ce qu’on a fait en 5 -10 minutes", montre le Creusois. "Ils sont en train de refroidir, on voit qu’au niveau de la consistance par rapport à ceux qu’on achète, on est sur le même diamètre. Si on a un poêle qui va prendre un granulé ou deux, on consommera peut-être un peu plus, mais au final, on arrivera à se chauffer pour moins cher", ajoute-t-il.
2 euros le sac au lieu de 15 euros en magasin
À une vingtaine de kilomètres de là, à Vaurousset, un autre couple expérimente la même machine en vue d'une potentielle acquisition. Avec leurs pellets maison, ils chauffent leur serre tropicale, et font des économies.
"Là, on serait à moins de 2 euros le sac, au lieu de 14,90 dans certaines enseignes, donc ça fait quand même une sacrée différence ! C’est tout de même pas mal pour l’instant ! Pour une première fois… Je pense qu’on peut arriver à faire quelque chose de bien", se félicitent Mickael Pommereul et Marie-Alizée Mezeix, maraîchers.
Une solution qui semble prometteuse : le couple ferait chuter sa note mensuelle de 300 à 30 euros environ.