Les concentrations de particules fines sont plus élevées que d'habitude dans toute la région Nouvelle-Aquitaine. Le seuil d'alerte pourrait être atteint dans les jours qui viennent notamment autour de Poitiers et Bordeaux.
Les concentrations en particules fines dans l'air en Ile-de-France avaient déjà dépassé mercredi, jeudi et vendredi ce seuil, grimpant même au-delà de 70 mg/m3, soit des concentrations intenses.
La situation en Nouvelle-Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, le taux de concentration de particules fines est plus élevé ce mardi que d'habitude selon Atmo Nouvelle-Aquitaine basé en Charente-Maritime.
Il y a un risque que l'on dépasse le seuil d'alerte à partir duquel on doit prévenir les préfectures, il y a un risque sur toute la région que l'on dépasse le seuil soit aujourd'hui ou dans le jours qui viennent, pour l'instant on est en train d'analyser les données, Agnès Hulin, responsable du service étude et modellisation à l'ATMO.
En cas de dépassement de ces seuils, les préfectures doivent prendre des mesures pour protéger les populations.
Ce que l'on sait des particules fines
Les particules fines (< 2,5 µm, appelées PM2,5) sont principalement émises par les véhicules diesel.
La taille de ces poussières leur permet de pénétrer dans les alvéoles pulmonaires et donc d'interagir fortement avec le corps humain.
Effets sur la santé
Les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures.Les plus fines, à des concentrations relativement basses, peuvent, surtout chez l'enfant, irriter les voies respiratoires inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.
Certaines particules ont des propriétés mutagènes et cancérigènes.
C'est le cas de celles qui véhiculent certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Des recherches sont actuellement développées en Europe, au Japon, aux Etats-Unis pour évaluer l'impact des émissions des véhicules diesel.
Les impacts de la pollution atmosphérique
En France, la pollution de l’air extérieur est responsable de 48 0000 décès prématurés par an (étude « santé publique France »), soit 9 % de la mortalité en France et à une perte d’espérance de vie à 30 ans pouvant dépasser 2 ans.
Elle engendre un coût sanitaire annuel total de 100 milliards d’euros, évalué par la commission d’enquête du Sénat.
En France, 30 % de la population atteinte d’une allergie respiratoire (RNSA)
Dans le monde, la pollution de l’air intérieur et extérieur est responsable d’environ 7 millions de décès en moyenne par an (étude de l’OMS, mars 2014).
Pour en savoir davantage sur la pollution de l’air : ses origines et ses impacts, vous pouvez consulter le site du Ministère de la transition écologique et solidaire.
Ecoutez les explications d'Agnès Hulin, responsable du service étude et modellisation à l'ATMO. Au micro d'Asma Mehnana et de Julia Vanda.