La mise en place d'un système de vignettes automobiles correspondant à différents niveaux de pollution sera disponible le 1er juillet.
La mise en place d'un système de vignettes automobiles correspondant à différents niveaux de pollution, qui avait pris du retard, sera disponible le 1er juillet, a confirmé mardi Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement, en présentant les modalités d'obtention de ces certificats.Ces certificats, qui devront être collés sur le véhicule, sont un outil à la disposition des collectivités "qui souhaitent conduire des politiques volontaristes" pour lutter contre la pollution de l'air, via par exemple un accès restreint à certaines zones en cas de pics de pollution ou de manière permanente.
Il y aura six vignettes différentes: vert pour les véhicules "propres" (électriques, gaz, hybrides), violet, jaune, orange, bordeaux et gris pour les autres
Elles ne sont pas obligatoires mais, comme dans les zones de circulation restreinte, seuls seront autorisés un certain nombre de certificats de qualité de l'air, tout le monde a intérêt à les obtenir
a déclaré Ségolène Royal qui a rappelé que la gestion des pics de pollution allait être revue pour permettre que des mesures soient prises plus rapidement.
Dès le premier jour de dépassement, des mesures contraignantes (réductions de vitesse, périmètres restreints à certains véhicules, contournement pour les poids-lourds, etc.) pourront être décidées pour le lendemain.
L'arrêté concernera aussi des épisodes de pollution à l'ozone, et non pas seulement aux particules fines.
Des particules fines responsables de 48000 morts par an
La pollution par les particules fines PM2,5 (à savoir celles dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm et qui peuvent rentrer dans les alvéoles pulmonaires) seraient responsables de 48.000 décès par an, ce qui correspond à une perte d'espérance de vie à 30 ans allant jusqu'à 2 ans.
Pour François Bourdillon, directeur général de Santé publique France
la baisse des niveaux de pollution de l'air constitue l'un des leviers d'action majeurs pour la prévention des maladies respiratoires, cardiovasculaires et des cancers en France. Agir sur la pollution atmosphérique est possible
Il ne suffit pas d'habiter à la campagne pour être à l'abri de la pollution. En effet, d'après les résultats de l'étude de l'Agence Santé publique France présentée lundi 20 juin 2016 à la presse, la mortalité liée à la pollution aux particules fines est toujours aussi importante et cela n'affecte pas que les grandes villes