Le bilan de l'incendie d'un immeuble du centre-ville de Bressuire (Deux-Sèvres), dans la nuit de jeudi à vendredi, s'est alourdi à cinq morts, a annoncé samedi après-midi le parquet.
"Une nouvelle victime vient d'être découverte dans les décombres, portant le bilan provisoire à cinq décès", écrit le procureur de la République de Niort Julien Wattebled, dans un communiqué.
"De gros moyens sont mobilisés pour poursuivre les recherches dans l'immeuble où l'incendie s'est déclaré, avec l'utilisation d'un camion grue et de deux nacelles et de moyens techniques permettant une modélisation des lieux en trois dimensions" écrit-il, précisant que "l'accès restait toutefois très compliqué".
"À ce stade, seule une victime a pu être extraite de l'immeuble". Leur identification devrait prendre "encore plusieurs jours", précise encore le procureur de Niort.
Visite de l’ambassadeur des Comores
Peu avant 5h00 du matin, le feu s'était propagé dans le haut d'un immeuble de deux étages boulevard Maréchal Joffre, ravageant quatre studios situés dans les combles et détruisant l'escalier qui y menait, le plancher du dernier étage ainsi que le toit.
Les locataires de ces quatre appartements, situés dans un immeuble en pierre avec un office notarial au rez-de-chaussée, étaient tous originaire des Comores, a précisé la mairie.
Samedi matin, l'ambassadeur des Comores en France Ahamada Ahmadi s'est rendu sur les lieux avant de rencontrer des membres de la communauté comorienne vivant sur place, a précisé à l'AFP la maire de Bressuire Emmanuelle Ménard, qui l'a accompagné.
L’enquête se poursuit
La ville a ouvert une cellule d'aide psychologique, notamment à destination de la communauté comorienne. Le propriétaire des lieux a été entendu par les enquêteurs, ont indiqué la préfète et la maire lors d'un point presse la veille.
Deux hommes, âgés de 20 et 22 ans, ont pu être secourus, et leurs jours ne sont pas en danger, selon le parquet.
Près de 70 sapeurs-pompiers, une cinquantaine de gendarmes, dont des enquêteurs de la brigade de recherche de Bressuire, des techniciens d'identification criminelle et des experts de l'institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale étaient aussi mobilisés vendredi.
Par ailleurs, les 6 familles qui étaient provisoirement hébergées au gymnase vont quitter ce lieu pour aller au lycée Saint-Joseph, où elles seront mieux installées.
Enfin une marche blanche en mémoire des cinq personnes décédées aura lieu samedi 16 juillet à 18 heures, dans le centre-ville de Bressuire.