Le patron en France du groupe Volkswagen, touché par le scandale des moteurs truqués, sera finalement entendu à l'Assemblée nationale le 9 février, a indiqué Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres et rapporteure d'une mission parlementaire.
Jacques Rivoal, président du directoire de VW France, ne s'était pas rendu le 27 janvier à l'Assemblée où il était invité à répondre aux questions de la "Mission d'information de la conférence des Présidents sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale".
La présidente et la rapporteure de la mission, respectivement Sophie Rohfritsch (LR, Bas-Rhin) et Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres) avaient alors dit déplorer cette décision et évoqué la possibilité de réclamer au président de l'Assemblée des prérogatives "de contrôle sur pièces et sur place".
Mardi matin, Mme Batho a indiqué à l'AFP que l'audition de M. Rivoal aurait "lieu le mardi 9 février à 16h30", après confirmation de VW France.
Sur son compte Twitter, M. Rivoal avait affirmé la semaine dernière que le "malentendu sur (l')objet de mon intervention (avait été) levé", que sa "volonté de transparence (était) confirmée" et que l'"invitation (était) acceptée" mais, selon Mme Batho, la mission n'avait pas été directement notifiée.
Volkswagen a avoué fin septembre avoir installé sur le moteur diesel de 11 millions de véhicules dans le monde un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution. Des automobiles de marque VW, Audi, Seat et Skoda sont concernées, ainsi que des véhicules utilitaires.
Quelque 946.000 véhicules sont concernés dans l'Hexagone et M. Rivoal avait promis en décembre que son entreprise commencerait à les rappeler début février.