Comment comprendre la réalité d'un bidonville et son extrême dénuement ? Les élèves du lycée professionnel de Chef-Boutonne, dans les Deux-Sèvres, l'apprennent d'une façon très étonnante. Un bidonville de Manille a en effet été reconstitué dans leur établissement.
C'est une association poitevine qui propose aux élèves du lycée professionnel de Chef-Boutonne cette immersion dans un univers d'extrême pauvreté. Quelques planches de bois, des bouts de plastiques et de la tôle ondulée suffisent à reconstituer un taudis dans lequel s'entassent 6 personnes.La réalité pour une grande partie de la population de Manille, la capitale des Philippines, qui est l’une des les villes les plus peuplées d’Asie du Sud-Est avec 20 millions de personnes dont près de la moitié s'entasse dans des bidonvilles. La majorité vient des campagnes philippines pour fuir une misère sociale qu’ils ne font finalement que retrouver en ville.
Ces bidonvilles abritent les plus pauvres, qui doivent souvent se contenter d'un salaire minimum de 320 pesos (4,5 euros la journée). Mais beaucoup de travailleurs, notamment les employés temporaires des chantiers de construction, souvent venus des bidonvilles, ne touchent que 200 pesos (2,8 euros).