Presque tous sont aujourd'hui nonagénaires, et leur témoignage est ce qu'il nous reste pour raconter l'horreur. Ida Grinspan, arrétée dans les Deux-Sèvres à 14 ans, puis déportée, a consacré sa vie à témoigner. Son destin a inspiré un documentaire réalisé par un ancien professeur d'histoire.
Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge parvient à Auschwitz, le plus grand centre de mise à mort nazi, et est accueillie par quelques milliers de survivants. Aujourd'hui, la commémoration de ce 70e anniversaire est marquée par de nombreuses cérémonies et par les témoignages de quelques rescapés dont la parole a valeur de témoignage sur une période de douleur et de souffrance.J’ai été, par précaution, envoyée dans les Deux Sèvres alors que j’avais 10 ans, par mes parents inquiets et soucieux que je grandisse loin de la capitale.
Ida Grinspan.
Inda Grinspan vivait dans les Deux-Sèvres lorsque 3 gendarmes sont venus l'arrêter. Envoyée d’abord au camp de Drancy, elle vivra l’enfer d’un voyage de 3 jours dans un wagon à bestiaux, plombé, avec des hommes, des femmes et des enfants déportés jusqu'aux camps de la mort. De cette expérience elle a tiré un livre, "J'ai pas pleuré" et a décidé de raconter sans cesse "la barbarie qui s'était glissée, une nuit d’hiver, dans un hameau que tout destinait au sommeil heureux des lieux oubliés par l’Histoire."
Un professeur d'histoire s'est inspiré de la vie de cette enfant déportée pour en tirer un documentaire poignant. Christine de Ponchalon et Stéphane Hamon l'ont rencontré dans ce reportage.
Reportage de Christine de Ponchalon et Stéphane Hamon
Il raconte.
