Alors que les bus du réseau Tanlib de Niort roulent aujourd'hui au diesel, l'agglomération teste un véhicule au biogaz issu de déchets agricoles pendant un mois, dans la perspective de changer bientôt toute sa flotte.
À l'heure du changement climatique, le diesel n'a plus vraiment la cote, et le réseau de bus niortais, qui utilise encore ce carburant, prépare sa transition écologique.
Pour cela, l'agglomération explore différentes technologies plus vertueuses, comme l'hydrogène ou les véhicules hybrides, ou encore le bioGNV (Gaz Naturel Véhicule) : un gaz produit par la méthanisation de matières organiques, comme des déchets agricoles. D'un point de vue environnemental, ce carburant est bien plus vert : par rapport au gazole, "la production de CO2, de gaz à effets de serre, c'est moins 80%, et les émissions de particules, moins 95%" assure Alain Lecointe, vice président de Niort Agglo, délégué à la mobilité.
Une flotte de 45 bis à renouveler
Financièrement, le réseau Tanlib s'y retrouverait, car même si les véhicules roulant au biogaz coûtent 15% plus cher, leur consommation est réduite. La flotte de 45 véhicules devrait être renouvelée en ce sens dans les dix prochaines années, mais pour l'heure c'est un premier bus de cette technologie qui sillonne les rues de la ville, et cinq autres véhicules de ce type pourraient être mis en service dès l'année prochaine.
Dans cette optique, tous les chauffeurs niortais vont suivre une formation. L'un d'entre eux, Hervé Naud a déjà sauté le pas pour conduire le bus test, et après 25 ans au volant d'un véhicule diesel, il s'y fait plutôt bien : "C'est identique, sauf au niveau de l'accélération, ça part un peu plus vite".
Côté confort, ce bus a aussi un atout : il est plus silencieux. "Par rapport au thermique, il a une sonorité différente à l'extérieur, mais sinon à l'intérieur c'est calfeutré, on n'entend pas du tout le moteur", affirme Luc Gautier, responsable de l'exploitation du réseau Tanlib.
Le réseau compte conserver son modèle économique, et les voyages dans ces véhicules plus propres resteront gratuits.