Les réserves de substitution sont au cœur d'un bras de fer depuis plus de 10 ans maintenant en Poitou-Charentes. Mais qu’en est-il ailleurs ? Il existe d'autres points de tension autour de l’eau en Nouvelle Aquitaine.

La grogne anti-bassines des Deux-Sèvres est la plus musclée, la plus visible. Cela tient probablement à la forme de ces réserves. En Poitou-Charentes, l’option choisie est de creuser de larges piscines, et de pomper l’eau dans les nappes phréatiques, l’hiver, lorsqu’elles sont hautes. Il s’agit de réserves de substitution.

La topographie très plate de la région et le sol calcaire ne sont pas propices à des retenues collinaires, qui, elles, utilisent les reliefs naturels du terrain pour créer des barrages, sans toucher aux nappes souterraines.

Le coup de force du lac de Caussade

La retenue collinaire, par exemple, c’est le lac de Caussade en Lot-et-Garonne, qui fait grincer des dents aussi. Là-bas, c’est l’énormité du projet qui inquiète opposants, riverains et autorités. 

La construction de cette retenue géante s’est faite dans la plus parfaite illégalité. Ses 920 000 mètres cubes d’eau retenus par une digue sont déjà utilisés par les agriculteurs et ils n’entendent pas détruire leur ouvrage. 

Les arrêtés d'irrigation revus à la baisse

En Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres, les Landes, les Pyrénées Atlantiques, les arrêtés d'irrigation, les autorisations uniques pluriannuelles (AUP), sont constestés en justice par les irrigants. L’État a diminué les quantités d’eau prélevables et a institué de nouveaux contrôles sur les usages. Les agriculteurs ont obtenu gain de cause pour l’instant.

Quelles pistes pour des compromis ?

Des solutions alternatives moins polémiques émergent, comme à Royan et Mont-de-Marsan, par exemple, où les eaux usées pourraient irriguer les cultures. Mais la France est très en retard dans ce domaine.

En fait, depuis les évènements survenus à Sivens dans le Tarn, la mort de Rémi Fraisse et l’abandon du projet, les grands chantiers ont été mis en attente. Leurs promoteurs redoutent des levées de bouclier et préfèrent adapter, morceler leur projet. C'est la stratégie choisie d'ailleurs dans le marais poitevin où le nombre de bassines initialement imaginé a été réduit.

Mais partout, avec le réchauffement climatique, l’eau devient un sujet de crispation. 

En Limousin, des associations dénoncent aussi le trop grand nombre d’étangs qui accentuerait la sécheresse. 

 

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