Une Bressuiraise, candidate au concours du CAPES de math a été déclarée admise puis ...refusée, en l'espace de quelques heures. Une cruelle déception qui concerne une partie des candidats de la session de 2017.
Cassandra Pilarski a passé le concours du CAFEP-CAPES de mathématiques à Nancy, comme tous les autres candidats de France. Le 5 Juillet dernier, face à son ordinateur, elle attend avec impatience de découvrir les résultats. Cela fait quatre fois qu'elle tente cet examen réputé difficile. A 15h, le verdict tombe, Cassandra est admise. Elle vérifie ses notes, recompte même le total. Pas de doutes, le compte y est, elle l'a. Les félicitations fusent de la part de sa famille, de ses amies. Ses collègues et le chef d'établissement où elle enseigne, sont les premiers à la féliciter.
Choquée, sonnée
Mais à 18h, tout s'écroule. L'une de ses amies l'appelle pour l'alerter sur le fait que son nom a disparu du listing des admis. Cassandra rentre à nouveau ses codes personnels, vérifie elle aussi et constate avec horreur, qu'effectivement elle est recalée.
Les notes sont incompréhensibles. De 14 sur 20, elle passe à 4 sur 20 pour une épreuve. Trois points de moins aussi, sur une autre ligne.
Le monde de la jeune femme s'écroule : "j'ai fait une crise de nerf, j'ai pété un plomb." Sonnée et hébétée, Cassandra est heureusement très entourée, ses amies la soutiennent.
Quelques jours plus tard, elle demande des explications auprès du ministère de l'éducation nationale. La réponse lui parvient par mail : "Suite à un problème informatique, les résultats ont été "republiés". Les résultats actuels sont définitifs". Le mail se termine par : Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
Cette ébauche d'excuse ne satisfait pas la jeune femme. Elle n'imagine pas un instant que sa prestation orale vaut seulement 4. "Jamais je ne changerais la note d'un élève comme ça, jamais je ne lui mettrais une telle note sans lui expliquer. Nous sommes des êtres humains ".
Continuer, malgré tout
Un groupe Facebook a été créé par un autre candidat malheureux. Ces jeunes enseignants réfléchissent à d'autres moyens de recours.
Malgré cette épreuve, Cassandra n'a pas l'intention d'abandonner son métier. Passionnée et déterminée, elle réfléchit déjà à la rentrée. Elle n'envisage pas sa vie sans enseigner, et c'est bien dans cette optique qu'elle se bat pour obtenir le CAPES et devenir ainsi titulaire. Actuellement, en tant qu'enseignante contractuelle, son statut reste précaire.