L'an dernier 8 élevages des Deux-Sèvres avaient été touchés par la grippe aviaire, les mesures de dépistage de la maladie ont été prolongées jusqu'au 15 mars par la préfecture.
Il y a un an à cette époque, la grippe aviaire touchait 8 élevages des Deux-Sèvres. Ceux dont les bêtes ont été abattues ont reçu une partie des indemnisations, ceux en revanche dont les animaux sont morts de la maladie n'ont rien touché. C'est le cas de Patrice Bonnet à La-Chapelle-Bâton, ses 5 500 dindons sont morts et il n'est pas éligible aux aides de l'État. Son groupement de producteurs lui a prêté de l'argent qu'il rembourse tous les mois. Et maintenant, il élève des poulets, la production plus rapide lui permet de rembourser ses dettes.
Dans le département des Deux-Sèvres, l'État a versé très exactement 1 627 965 Euros aux éleveurs touchés selon la direction départementale des territoires. Mais les procédures ne sont pas terminées et certains producteurs attendent les indemnisations sur les pertes de production notamment, elles ont été chiffrées, mais les versement tardent. Pour Jean-Robert Morille, éleveur de canards à Augé, sur les 1 à 2 millions d'Euros qu'il a perdu, seuls 30% ont été remboursés.
Pour les 54 300 animaux abattus les agriculteurs ont tout de suite touché l'indemnisation de la valeur objective, le reste devrait arriver dans les prochaines semaines selon la préfecture.
Les mesures de prévention de la grippe aviaire ont été prolongées dans le département jusqu'au 15 mars pour les canards déplacés vivants, c'est à dire ceux qui naissent dans un endroit et sont engraissés ailleurs.
Reportage dans les Deux-Sèvres Laurence Couvrand, Alain Darrigrand et Maud Coudrin.
Intervenants :
-Patrice Bonnet, éleveur de poulets
-Jean-Robert Morille, éleveur de canards et fabricant de foie gras