A Saint-Jean-de-Thouars, dans les Deux-Sèvres, la cantine de l'école communale est gérée par les parents d'élèves. Ils ne font pas la cuisine, mais ils conçoivent bénévolement les menus, ils gèrent aussi les salariés et les commandes.
C'est une initiative originale qui existe depuis les années 70. A Saint-Jean-de-Thouars dans les Deux-Sèvres, la cantine est dirigée par une association de parents d'élèves. Une douzaine de bénévoles gèrent un bugdet de 60.000 euros par an pour les repas des enfants.
C'est exactement comme une entreprise avec deux employés donc des salaires à gérer, l'administratif, les fournisseurs et les enfants bien sûr, il faut être au top pour eux
Les 160 enfants de l'école Bonneval mangent quasiment tous à la cantine, ils bénéficient ainsi de repas issus des circuits courts. Leurs parents doivent investir de leur temps mais ils estiment ainsi pouvoir maitriser ce que les enfants ont dans leurs assiettes.
"En ce moment, c'est minimum deux heures par semaine pour la gestion de la cantine, ça fait beaucoup de choses à gérer en plus de mon travail mais on sait que nos enfants mangent bien avec de bons produits et il ne faut pas oublier que nos enfants sont les consommateurs de demain", insiste Virginie Boyer-Primault, co-présidente de l'association des parents d'élèves.
Dans cette cantine, les plats sont faits maison, cuisinés par deux salariés, avec si possible, des produits bio, et surtout, locaux.
Antoine Gorry est agriculteur, il a l'habitude de livrer ses pâtes, fabriquées à cinq kilomètres de l'école.
C'est un grand plaisir, il y a vraiment une finalité dans notre travail, faire manger des enfants avec des produits de qualité et à proximité,
De son côté, la mairie met à disposition les locaux et deux agents de restauration.
"Cela participe à impliquer les parents d'élèves dans la vie de l'école au sens large et de la cantine en particulier, c'est très appréciable pour une commune", reconnaît André Beville maire de Saint-Jean-de-Thouars
Associative et en circuit court, la cantine est aussi bon marché, le repas coûte 3,20 euros.
Reportage Antoine Morel, Thomas Chapuzot et Alexia Rouy.