Deux-Sèvres : rencontre avec Fanny Petit, herbaliste-phytologue

Installée à Vançais dans les Deux-Sèvres, Fanny Petit se définit comme "herbaliste-phytologue" : elle cultive, cueille et transforme une soixantaine de plantes médicinales et aromatiques. Depuis quelques années, elle observe l'élargissement de sa clientèle et la croissance de la filière.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Ici, il y a la menthe bergamote, de l'échinacée, trois rangs d'estragon..." énumère Fanny Petit, qui cultive et transforme une soixantaine de variétés de plantes aromatiques et médicinales à Vançais, dans les Deux-Sèvres, et pratique aussi la cueillette sauvage. 

Depuis son installation, il y a une dizaine d'années, la clientèle de l'herbaliste-phytologue, qui vend principalement sa production dans des magasins de la région, a beaucoup changé.

Avant, ma clientèle était beaucoup plus ciblée, aujourd'hui on touche un public beaucoup plus large. Ce sont des gens qui veulent reprendre leur santé en main, se soigner différemment ou avoir une médecine complémentaire à l'allopathie. 

Fanny Petit, Herbaliste-phytologue

Vendre des plantes ne s'improvise pas, encore plus lorsqu'il s'agit de cueillette sauvage : "il faut vraiment être sur de la plante que l'on va récolter, ne pas cueillir du millepertuis ornemental lorsqu'on cherche du millepertuis officinal" illustre Fanny Petit. 

Car ce qui est naturel n'est pas pour autant sans danger, comme le rappelle le récent décès d'un jeune homme ayant confondu la cigüe et la carotte sauvage lors d'un stage de survie en Bretagne.

Un secteur très réglementé

En France, le secteur des plantes médicinales est très réglementé depuis la suppression du métier d'herboriste en 1941 sous le régime de Vichy. Aujourd'hui, seules 148 plantes aux vertus confirmées peuvent être vendues hors pharmacie. Depuis 2014, il est aussi possible de vendre des compléments alimentaires à base de 546 plantes, mais sans donner d’indication thérapeutique ni de référence à une maladie humaine ou animale, pour ne pas les assimiler à des médicaments.
Face à la croissance de la demande française, le Sénat a lancé une "Mission d'information sur le développement de l'herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d'avenir" en 2018. 

Elle pourrait aboutir, dans les années à venir, à l'évolution du cadre législatif et la renaissance du métier d'herboriste.

Voir le reportage d'Anne-Marie Baillargé et Loïc Gazar
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information