Les brioches et les galettes frangipanes sont de retour dans les assiettes avec leur couronne et surtout les fèves décorées. Cette année encore, certains boulangers ont eu des idées étonnantes.
La fève, chaque année, c'est la petite surprise découverte de façon parfois abrupte, sous la dent. D'abord une forme à peine reconnaissable, entourée de brioche ou de frangipane un peu mâchée, qu'il faut bien laver pour révéler toute sa beauté... ou pas.
Les fabophiles le savent, des fèves, il y en a de toutes les sortes et les formes. La majorité des boulangers se contente d'un modèle simple et économique, à moins de cinquante centimes d'euros. D'autres optent pour une fève plus attractive pour les clients.
Deux louis d'or d'une valeur de 300 euros cachés dans les galettes
En Charente maritime, une boulangerie installée à Tasdon a trouvé un vrai filon. Le patron a annoncé qu'il glisserait un louis d'or dans deux de ses frangipanes confectionnées en janvier. Personne ne sait quand ils seront insérés dans la pâte, mais en attendant, la perspective de croquer une pièce d'or d'une valeur de 300 euros, fait venir la clientèle. En tout, 1 200 galettes fourrées sont prévues. Et si vous n'avez pas de pièce, vous découvrirez des mini-pâtisseries ou mini-viennoiseries en porcelaine.
Dans la commune de la Couronne en Charente, Delphine et Patrick Marin sont des habitués des jolies fèves. Ces trois dernières années, ils ont mis leur ville à l'honneur. Cette fois, ce sont les associations de la Couronne qui ont été plébiscitées. "Je voulais leur donner un coup de pouce en termes de visibilité, pour qu'elles se fassent connaitre ", explique Delphine Marin, la co-propriétaire de la boulangerie.
Dix fèves en porcelaine à l'effigie, aussi bien de l'Amicale des pompiers que de l'association des Colibris ou encore la mairie, ont été commandées et fabriquées à Grenoble. Elles sont deux fois et demi plus cher que les fèves ordinaires mais "cela n'a pas d'incidence sur le prix de la galette !", promet Delphine Marin. 3 000 fèves de ce type ont été achetées pour garnir les frangipanes comme les brioches. Ce week-end de l'Épiphanie, les associations représentées sur les fèves seront même présentes, avec leur stand, dans la boulangerie.
Une céramiste de Poitiers a fabriqué les fèves d'un établissement de Saint Benoit
Dans la Vienne, les idées des boulangers sont encore discrètes. On notera qu'à Saint Benoit, l'une d'entre elles a renouvelé pour la 3ᵉ année son partenariat avec une céramiste japonaise, Yuko Kuramatsu, installée à Poitiers.
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Enfin dans les Deux-Sèvres, à Niort, la palme de l'originalité revient à un boulanger qui a mis ses salariés en avant. Les visages des employés, de l'apprenti au patron, sont dessinés en couleur avec leur titre. Une jolie façon de collectionner celles et ceux qui œuvrent dans l'ombre des fournils.