Les hôpitaux de Poitou-Charentes pratiquent des politiques d'économie pour tenter de réduire leur déficit. Ces mesures inquiètent le personnel et déclenchent des mouvements de grève à répétition. A Niort, l'hôpital est frappé par un 57e jour de grève.
A Niort, les salariés de l'hôpital ont voté ce mardi la poursuite d'un mouvement de grève qui atteint 57 jours.
Au niveau national, le déficit financier atteint 1 milliard et demi d'euros en 2017, soit trois fois plus qu'en 2016.
En Poitou-Charentes, l'hôpital Nord Deux-Sèvres et celui de Châtellerault ont un déficit proche de 6 millions d'euros chacun.
Les hôpitaux d'Angoulême, de Rochefort et de Niort flirtent chacun avec les 2 millions et demi de déficit.
Pourquoi en est-on arrivé là ?
Tout d'abord, à cause de la T2A : la tarification à l'activité.Cette mesure adoptée il y a une dizaine d'année, est censée remplacer les dysfonctionnements de la dotation globale de l'Etat.
Cette tarification à l'activité incite les médecins hospitaliers à réaliser toujours plus d'actes, et à réduire la durée des consultations.
Elle a aussi des conséquences sur le personnel hospitalier soumis à davantage de pression.
Cette politique d'économie à marche forcée sur tout le territoire traduit une gestion humaine en faillite qui provoque la colère des soignants.
Regardez ce reportage de Jérôme Vilain, Julien Lanchas, Cécile Landais et D. Vador.
Intervenants : Stephen Largeaud, Délégué CGT Hôpital Girac, Angoulême; Sandrine Fournier,Syndicaliste Centre Hospitalier de Niort.