"Il y a encore des suicides" 250 panneaux de la ville accrochés à la préfecture de Niort pour exprimer la colère des agriculteurs

Cette fois, ce ne sont pas du fumier ou des pneus qui sont déchargés devant la préfecture des Deux-Sèvres pour exprimer leur mécontentement. Ce sont des panneaux de la ville qui étaient accrochés aux grilles. Les agriculteurs recommencent une série d’actions coup de poing.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il est 23h, rue du Guesclin à Niort, un rendez-vous est fixé depuis plusieurs jours, mais aucune force de l’ordre à l’horizon. La soixantaine d’agriculteurs présents a le champ libre pour redécorer la préfecture. Près de 250 panneaux des communes alentours sont accrochés. Cela change des traditionnels fumiers et pneus.

La méthode change, mais les revendications restent les mêmes

« Depuis un an ça a bougé un petit peu, mais cela ne suffit pas, explique Romain Auzaneau, vice-président des Jeunes Agriculteurs 79, on attend beaucoup plus de l’État ».

Trop de normes et de charge administratives, le Mercosur et la concurrence déloyale avec les pays d’Amérique du Sud, les coûts de productions en hausse, la loi EGalim qui n’est pas respectée par les grandes surfaces. C'en est trop pour les jeunes agriculteurs.

On souffre véritablement. Y’a encore des collègues qui se suicident.

Aurélien Laroche

céréalier à Saint-Génard

« Au niveau des charges matérielles, les pièces, le matériel en lui-même et les engrais que l’on met dans les champs qui ont triplé de prix, la trésorerie en prend évidemment un coup, regrette Aurélien Laroche, céréalier à Saint-Génard. L’état et la PAC ne nous aident pas, c’est dur au quotidien. Y’a des mois sans salaires, je suis obligé d’aller vivre chez ma mère, car je ne peux pas me payer un loyer. Il faut de vraies aides ».

Premier avertissement

« Pour l’instant les panneaux ce n’est que de la symbolique, mais après, ça va devenir plus rude que ça dans les prochaines actions » prévient Romain Auzaneau, vice-président des Jeunes Agriculteurs 79.

Le 18 novembre, la colère pourrait monter d’un cran, cette fois avec le soutien de la puissante FNSEA.

Reportage Alain Darrigrand et Cyril Paquier sur place, jeudi 7 novembre 2024

durée de la vidéo : 00h01mn40s
{} ©France télévisions
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information