La ville de Melle lance une étude d'interprétation de l'état des milieux. En clair, il s'agit de savoir quelle est la teneur en plomb ou en arsenic dans différents lieux de la ville. L'exploitation des mines d'argent au moyen-âge a en effet laissé des traces dans l'environnement.
C'est l'un des atouts touristiques de la ville de Melle, dans les Deux-Sèvres, les anciennes mines d'argent des rois Francs. Elles ont été exploitées pendant le moyen-âge et avaient obtenu l'autorisation exclusive de frapper la monnaie pour toute la province d'Aquitaine. Aujourd'hui les mines sont fermées, mais elles se visitent et attirent des centaines de curieux chaque année.
Le problème, c'est que même depuis si longtemps, l'exploitation, minière a laissé des traces. Et notamment des traces de plomb ou d'arsenic en surface. Rien de surprenant, le sol est riche en plomb et qu'il ait été exploité ou pas, il est là. C'est ce qu'explique le maire de Melle, Sylvain Griffault.
La présence de plomb dans le sol de Melle, ce n'est pas une nouvelle. Les mellois le savent bien. Le plomb a été exploité, mais la terre, les remblais sont toujours riches en plomb. Je n'ai pas d'inquiétude par rapport à la population.
Une directive européenne avait classé Melle dans la liste des sites miniers susceptibles d'avoir laissé des traces. Une étude de la mairie lancée en 2019 avait en effet confirmé l'existence de traces dans plusieurs zones.
Une étude d'interprétation de l'état des milieux
La ville vient donc de lancer une étude d'interprétation de l'état des milieux. Elle va se dérouler en trois phases, la première est en cours et vise à collecter les données et les usages pour délimiter une zone d'étude.
Du mois d'avril, jusqu'à la fin de l'année, les études de terrain vont commencer pour trouver les zones où la concentration de plomb ou d'arsenic est la plus importante.
Enfin, de janvier à juin 2022 les zones présentant le moins de concentrations seront laissées à la jouissance des populations. Celles qui présentent une plus forte concentration seront traitées si nécessaire.
L'étude de sol va concerner 900 sites du territoire de la commune.
Une étude sanitaire menée par l'ARS
Dès que l'épidémie de Covid-19 le permettra, l'Agence régionale de santé proposera aux personnes qui le souhaitent un dépistage volontaire et un questionnaire sur les habitudes de vie et d'alimentation.
Le dépistage se fera soit par analyses de sang soit par analyse d'urine, les résultats seront communiqués aux personnes testées, puis tous les résultats seront traités, analysés, et l'étude sera rendue publique.