Quatre sans-abri ont été mis en examen à Poitiers pour une série de violents meurtres de marginaux, dont les corps ont été retrouvés depuis le mois de mai en différents lieux de Niort. Le dernier corps découvert est autopsié dans la journée.
L'enquête de la police judiciaire de Poitiers a débuté après la découverte d'un premier cadavre en mai dernier. Trois autres corps ont depuis lors été retrouvés. Le 21 mai, un marginal s'était présenté au commissariat de Nantes pour signaler qu'un homme avait été tué dans un appartement HLM du centre de Niort, rue Jean-Migault. Dès le lendemain, la police niortaise y trouvait le cadavre d'un jeune homme dans une baignoire, visiblement abandonné depuis plusieurs jours et portant des traces de coups et de mutilations. L'autopsie révèlera que ce jeune SDF avait été tué de plusieurs coups de couteau la semaine précédente, et que des morceaux de chair avaient été découpés.Dans la foulée, cinq suspects avaient été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire. Deux d'entre eux sont plus particulièrement soupçonnés d'avoir commis les sévices subis par la victime et l'un d'eux aurait notamment indiqué à d'autres marginaux qu'il avait déjà tué par le passé. Une piste priseau sérieux par les policiers de la PJ de Poitiers, qui avaient de nouveau entendu les différents suspects.
Ces interrogatoires ont permis aux enquêteurs d'exhumer, le 22 juin, les restes de deux hommes enterrés dans le jardin d'une maison à l'abandon, toujours à Niort. L'une des deux victimes serait le locataire de l'appartement de la rue Jean-Migault où la première victime avait été trouvée, porté disparu depuis fin avril. Sur les indications de certains suspects, les policiers ont finalement découvert, mardi à Niort, un quatrième corps dans la cave d'un squat tout proche de la rue Jean-Migault.
Quatre des cinq suspects déjà placés en détention pour le premier meurtre ont été mis en examen mercredi pour homicides volontaires par un juge d'instruction de Poitiers. L'instruction se poursuit pour tenter notamment de déterminer les circonstances de ces crimes et identifier d'éventuelles victimes supplémentaires alors que le dernier cadavre découvert est autopsié aujourd'hui à Poitiers.