On connaît les bienfaits pour tous d'une activité sportive régulière mais c'est encore plus vrai pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. À Niort, une douzaine de malades se retrouvent régulièrement pour pratiquer ensemble du tennis de table.
Le tennis de table pour améliorer la coordination et les réflexes des malades de Parkinson : c’est ce qui est proposé deux fois par mois à Niort.
C’est important de voir qu’on est encore capable de faire quelque chose.
Chantal GeoffroyPersonne atteinte de la maladie de Parkinson
Ils sont une douzaine de patients à y participer, comme Chantal Geoffroy qui vit avec la maladie de Parkinson depuis trois ans. Le ping-pong est le seul sport encore accessible avec son handicap : "Ça m’aide à dérouiller un peu mes muscles et puis moralement, c’est important de rencontrer des gens, de voir qu’on est encore capable de faire quelque chose."
Laurence Choteau est aussi une adepte de ses séances de thérapie sportive et elle en tire beaucoup de bénéfices : "On se sent comme les autres, on oublie qu’on est malade quelque part."
Et bien sûr, ces rendez-vous bimensuels sont encadrés par un professionnel, Alin Bobonete, éducateur sportif au club de Niort tennis de table : "Au départ, on va essayer de freiner cette coordination saccadée et après, on essaye de travailler des choses plus difficiles, de faire des déplacements."
Reportage d’Alain Darrigrand et de Cyril Paquier :
Ces séances permettent de travailler la coordination, mais aussi la souplesse et le tonus musculaire en complément des traitements médicamenteux, comme le précise Katia Bodinier, la déléguée départementale de France Parkinson : "Les médicaments n’agissent pas forcément sur l’équilibre ou sur la marche et faire de l’activité physique permet de gagner en confiance et de retarder un peu les symptômes."
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Ces ateliers sont aussi ouverts aux aidants, comme Michel, le mari de Chantal Geoffroy. Il accompagne sa femme à chaque séance et ce moment d’échange est précieux pour lui aussi :
Ça m’aide aussi à trouver des solutions aux problèmes qu’elle rencontre au quotidien.
Michel GeoffroyAidant - Mari de Chantal
Une trentaine d’ateliers de ce type existe en France. À Niort, face au succès de cette initiative, le club de tennis de table envisage d'ouvrir une section pour d’autres patients : ceux qui souffrent de la maladie d’Alzheimer.