À Bordeaux, une vingtaine de personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont participé à une initiation de danse au conservatoire avec une association. Une première expérience très positive qui pourrait être pérennisée.
Se déployer pour s’évader et oublier, le temps d’un instant, ce corps qui n’obéit plus. La rigidité des membres et les tremblements.
Une vingtaine de personnes, hommes et femmes de différents âges qui vivent avec des troubles du mouvement, comme ceux liés à la maladie de Parkinson, ont participé à un atelier de danse au conservatoire de Bordeaux samedi 21 janvier. Une première.
Après des exercices doux, assis sur des chaises, les participants ont pu réaliser des pas de danse, avec un musicien qui rythmait la cadence. À la fin de la séance, les sourires étaient bien présents sur les visages.
C'est un bon lâcher-prise. On se sépare de tout ce qui nous embête.
Mickaël Zardini
"On nous dit qu'on est malade. Cela permet d'effacer les barrières, les troubles, les difficultés, on se libère" assure Marie-Noëlle Philipp.
Vertu de la danse
Ces ateliers de danse spécifiques, qui ont vu le jour aux États-Unis il y a déjà une vingtaine d'années, se développent en France, soutenus par des chorégraphes et danseurs comme Muriel Maffre, animatrice ce samedi. "Une personne qui vit avec Parkinson se construit une identité de patient. Moi, je leur propose une identité de danseur !" dit-elle.
L'initiative a de grandes chances d'être pérennisée en Gironde.