Un accident grave entre trois véhicules s'est produit sur la RN 248 à Frontenay-Rohan-Rohan. Une personne se trouve dans un état d'urgence absolue et dix autres en urgence relative. Sur cette route, les accidents ne se comptent plus. Le maire de la commune Olivier Poiraud réclame d'urgence des travaux de sécurisation.
En travers de la RN 248 à Frontenay-Rohan-Rohan, les véhicules sont complètement détruits à l'avant, témoins de la violence du choc frontal. En début d'après-midi, ce 23 septembre 2023, un minibus a percuté deux voitures de face.
Une personne a été héliportée à Poitiers, en urgence absolue, tandis que les dix autres victimes sont dans un état d'urgence relative, selon les secours.
"Ras le bol"
Un scénario qui se répète un peu trop souvent pour le maire de Frontenay-Rohan-Rohan, Olivier Poiraud qui témoigne d'un "ras-le-bol" et appelle à sécuriser la route.
"À un moment, il faudra faire les travaux pour sécuriser cette route"
C'est aux alentours de 15 h 50, ce 23 septembre, que l'accident s'est produit. Dans un minibus, un groupe de musiciens de cinq personnes, issues de la région lyonnaise, se rendait à La Rochelle. Au volant, une jeune femme de 27 ans. "La conductrice, dans des conditions qu'il conviendra d'établir, mais vraisemblablement un endormissement, s'est déportée sur la gauche et est venue percuter successivement deux véhicules qui circulaient dans le sens inverse", nous apprend la gendarmerie.
Dans le premier véhicule, un conducteur et une passagère, tandis que le second comportait deux adultes ainsi que deux enfants de 11 et 8 ans, situés à l'arrière, toujours selon la gendarmerie. C'est avec ce second véhicule que le choc a été le plus violent. La passagère avant, en urgence absolue, a été héliporté vers Poitiers. Son pronostic vital n'est, à ce stade, pas engagé, précise la gendarmerie. Les dix autres victimes de l'accident se trouvent en urgence relative et ont été transportées par voie routière. La gendarmerie a effectué des prélèvements sanguins sur les trois conducteurs dont les résultats sont encore en attente.
Sur cette route, les accidents sont réguliers et parfois graves. "C'est le deuxième accident grave en trois mois", relève Olivier Poiraud, le maire de Frontenay-Rohan-Rohan. L'édile appelle à agir le plus rapidement possible : "J'en ai parlé avec la préfecture et le conseil départemental, il y a la prise de conscience, mais il faudra à un moment que les travaux se fassent pour sécuriser cette route."
Si rien n'a été encore fait, la dangerosité de la RN 248 est connue depuis bien longtemps. En 2013 déjà, à l'occasion de questions au gouvernement, le député Jean-Luc Drapeau interpellait le ministre délégué auprès de la ministre de l'Écologie, du développement durable et de l'énergie sur la dangerosité de l'axe routier.